Le dirigeant de Twitter Jack Dorsey veut mener la guerre aux conservateurs au nom du progrès

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Twitter est régulièrement accusé comme d’autres réseaux sociaux californiens de type Facebook et consorts de diminuer sciemment la visibilité des comptes des utilisateurs affichant des opinions trop conservatrices à son goût. C’est ce qu’on appelle le shadow banning, ou interdiction discrète, dans la mesure où l’utilisateur n’est pas mis au courant de la censure dont il fait l’objet. Si Twitter nie, comme les autres, avoir un parti-pris politique dans sa gestion des comptes d’utilisateurs, son fondateur et dirigeant Jack Dorsey a partagé récemment sur son réseau social un article appelant à mener une guerre totale contre les conservateurs au nom du progrès. Dorsey a en outre indiqué à ses 4,19 millions de « suiveurs » que cet article appelant à la destruction du parti républicain et à la « Californification » des Etats-Unis était une « excellente lecture ».
 

Le parti-pris anti-conservateurs des réseaux sociaux de type Twitter ou Facebook, un reflet des préjugés dominants en Californie

 
Pour l’auteur de cet article, Peter Leyden, fondateur et PDG de la société Reinvent, également californienne, il faut « marginaliser complètement le Parti républicain et ses électeurs car leur seul souci est le gouvernement par et pour les milliardaires aux dépens des travailleurs ». C’est un bien curieux reproche, ainsi que ne manque pas de le remarquer The New American, sachant que la plupart des gens riches aux Etats-Unis, comme du reste Leyden lui-même, soutiennent le Parti démocrate.
 

Pas d’états d’âmes en temps de guerre

 
Mais pour Leyden (et apparemment donc pour Dorsey aussi), les Etats-Unis sont à un moment charnière de leur histoire où il n’est plus temps de rechercher un consensus, l’Amérique se trouvant engagée dans une sorte de guerre civile. Les progressistes devront l’emporter sur les conservateurs, l’idéologie du genre sur la conception traditionnelle de la famille et de la dualité homme-femme, la lutte contre le changement climatique sur le questionnement des théories dominantes, le multiculturalisme contre la défense de l’identité nationale. Pour Leyden (et probablement Dorsey), il y a bien un sens inexorable de l’histoire, et « au cours des 40 dernières années, le Parti républicain s’est mis dans une position où il rassemble les méchants qui sont du mauvais côté de l’histoire ».
 

Comme beaucoup de ses pairs, Dorsey croit à un sens de l’histoire

 
Dans le New American, Selwyn Duke souligne la confusion entre histoire et événements courants. En ce qui concerne ces derniers, les conservateurs sont certes dans le camp perdant, d’autant que contrairement à ce que prétend Leyden la droite ne fait généralement rien pour revenir sur les changements imposés par la gauche. Mais, fait-il remarquer, les chrétiens étaient aussi du mauvais côté dans la Rome décadente, dans l’Allemagne des années 1930 et dans l’URSS du milieu du XXe siècle. Pourtant, alors que le christianisme existe encore, Rome, le IIIe Reich et l’URSS ne sont plus.
 
Il en ira de même pour les idéologies néo-scientistes et néo-marxistes soutenues aujourd’hui par les Leyden, Dorsey, Gates et autres Zuckerberg.
 

Olivier Bault