Ukraine : des fragments de missile BUK trouvés sur le lieu du crash du vol MH17 par un journaliste néerlandais

Ukraine : des fragments de missile BUK trouvés sur le lieu du crash du vol MH17 par un journaliste néerlandais
 
Une analyse de fragments retrouvés suite au crash du vol MH17au-dessus de la région ukrainienne du Donbass montre que l’avion de la Malaysia Airlines a bien été abattu par un missile sol-air BUK de fabrication russe, selon des médias néerlandais et internationaux.
 

Un journaliste néerlandais aurait retrouvé des fragments de missile BUK en Ukraine

 
C’est un journaliste néerlandais, Jeroen Akkermans, correspondant de la chaîne de télévision RTL News, qui s’était rendu sur place plusieurs mois après le crash et qui avait rapporté avec lui des fragments métalliques ramassés sur le site. « Les débris jonchaient toujours le sol d’une vaste zone sans surveillance. J’ai trouvé plusieurs fragments ‘ suspects ’ parmi les débris du cockpit. Des fragments qui ne semblaient pas appartenir à l’avion », précise le journaliste néerlandais.
 
Sur l’un des fragments, on distingue une lettre de l’alphabet cyrillique et après analyse des experts allemands et britanniques assurent qu’il provient d’un missile de fabrication russe.
 

Des experts allemands affirment que seul un missile BUK a pu abattre le vol MH17

 
La chaîne néerlandaise s’est engagée à remettre ces fragments au Bureau néerlandais de sécurité chargé de l’enquête. Une nouvelle équipe de 12 membres de la police et de la Défense a par ailleurs été envoyée sur place afin de poursuivre l’enquête. L’occasion pour eux de passer au crible un site du crash auparavant inaccessible pour des raisons de sécurité, et d’y collecter et analyser de nouveaux débris rassemblés par les autorités locales.
 
Mais des experts allemands chargés d’enquêter sur le crash sont arrivés à des conclusions similaires en calculant la trajectoire d’un missile BUK selon les informations disponibles sur le missile, avant même l’analyse des fragments rapportés par le journaliste néerlandais. « Seul un missile BUK peut parcourir cette distance jusqu’à l’avion à une si haute altitude et en si peu de temps pour infliger de tels dégâts. Les calculs correspondent parfaitement si l’on compare les données du missile BUK et le crash MH17 » confie l’un d’entre eux.
 

Selon l’agence de presse russe Sputnik, le Bureau de sécurité des Pays-Bas dément l’information

 
L’agence de presse russe Sputnik se veut plus prudente et rapporte que le Bureau de sécurité des Pays-Bas (OVV) a démenti jeudi dernier la déclaration de la chaîne de télévision néerlandaise RTL selon laquelle un missile anti-aérien russe serait à l’origine du crash. « Le Bureau de sécurité néerlandais veut être en mesure de dresser le bilan de l’enquête sur l’accident du vol MH17 en se basant sur plusieurs éléments. C’est un processus complexe et long. Il faut vérifier les liens entre chaque élément et l’avion de la Malaysia Airlines, notamment parce que l’avion est tombé dans la zone d’un conflit civil. L’enquête suit son cours et porte sur beaucoup plus d’éléments que ces seuls fragments de missile » a indiqué l’OVV dans un communiqué. Il prendra les débris en compte, a-t-il indiqué, mais souligne qu’il est important de parvenir à démontrer un lien « irréfutable » entre le matériel trouvé et l’avion qui a été détruit.
 
L’agence de presse russe rappelle par ailleurs que si les autorités de Kiev accusent les insurgés d’être à l’origine de ce crash, ces derniers répètent quant à eux ne pas disposer de tels missiles capables d’abattre un avion volant à 10.050 mètres d’altitude.