Nicolas Sarkozy ne parle plus – ou presque – que de la primaire à l’UMP. Mais elle doit provoquer le rassemblement, non la désunion. Pour cela, il lui faut un « socle commun », « dix à quinze mesures très fortes », ratifiées par les militants « vers le début 2016 », sur lesquelles tous les candidats s’entendront, même s’ils conservent leurs différences. L’art et la manière de se tailleur un costume sur mesure ?
Ainsi organisée, Nicolas Sarkozy n’a rien à craindre de la course à l’échalote. « Vous ne croyez pas que je vais attendre d’arriver à soixante ans pour craindre la concurrence ! », lance-t-il sur le ton de celui qui veut tout à la fois redonner confiance et « apaiser le parti ».
La primaire de, par et pour Nicolas Sarkozy
Evidemment, du côté des autres participants potentiels à ladite primaire, on est un peu ébahi. Jamais il n’avait été question de fixer ainsi de règle du jeu ; ni surtout que cette règle soit fixée par l’un des candidats.
En réalité, l’ancien président se veut toujours dans la course. Pas question de laisser aux Juppé et Fillon qu’il se contentera de gérer l’UMP, pendant qu’eux peaufineront leurs programmes. D’autant que le parti n’était qu’un outil, mis en place pour soutenir le candidat de droite il y a quinze ans, et qui lui a permis de remporter l’élection de… 2007. On a changé d’époque, et il faut donc un nouvel outil, un « nouveau parti ». La chose devrait être officialisée le 30 mai prochain. Et Nicolas Sarkozy n’entend laisser à personne le privilège d’être au premier rang.
L’UMP, tremplin pour la France
Aussi, lorsque dans le cadre de la campagne départementale, le président de l’UMP lâche : « Le changement est à portée de main si chacun y croit et fait ce qu’il a à faire », et promet, à ce compte-là, une « immense vague », tout le monde comprend que l’homme se remet en selle.
Il ne s’en cache d’ailleurs pas : « C’est pour ça que j’ai voulu revenir. J’aime profondément la France. Ce n’était pas possible de la laisser tomber… »