Une terroriste franco-algérienne célébrée

Une terroriste franco-algérienne célébrée
 

Alors que le gouvernement français n’a pas voulu ou su tirer l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal de sa prison d’Alger, une autre célébrité jouissant de la double nationalité vient d’être mise à l’honneur par le 9 cube, Danièle Minne, alias Djamila Amrane, née à Neuilly sur Seine en 1939 et morte à Alger en 2017. Le département de Seine Saint Denis et le marie de Bobigny ont donné son nom à la maison du parc départemental de Bobigny. Danièle-Djamila, communiste comme ses parents, a porté les valises du FLN pendant la guerre d’Algérie et posé ses bombes, notamment, en 1957, dans le bar européen l’Otomatic, qui n’a blessé qu’une cliente par chance, les deux autres attentats concomitants ayant causé quatre morts et une trentaine de blessés. Elle a été condamnée à sept ans de prison et amnistiée en 1962. Professeur d’histoire en Algérie jusqu’aux années 90 où, fuyant les combats entre le FIS et le FLN, elle s’est réfugiée en France pour enseigner l’histoire de la décolonisation à l’université de Toulouse le Mirail. La France officielle honore et défend les franco-algériens si et seulement si ce sont des ennemis de la France.