L’USS Gerald R. Ford est le premier porte-avions sexuellement neutre de la marine de guerre américaine. De plus en plus de femmes servent dans l’US Navy et des adaptations ont été nécessaires pour régler certains problèmes pour respecter le politiquement correct. Ainsi, les toilettes de ce nouveau super porte-avion sont dépourvues d’urinoirs. Les hommes comme les femmes de l’équipage n’ont droit qu’à des cabines classiques, et tant pis si l’hygiène en souffre. Les hommes faisant malgré tout toujours pipi debout, des urinoirs auraient en effet été des cibles plus faciles à atteindre car tous les marins ne visent pas comme des tireurs d’élite. Tant pis aussi s’il faut faire la queue et donc délaisser son poste plus longtemps, car pas d’urinoirs, cela veut aussi dire moins de toilettes disponibles. Ceci alors que la grande majorité des marins déployés sur le porte-avions seront des hommes puisque les femmes ne comptent que pour 18 % des marins de l’US Navy.
Mais du point de vue du commandement, ces toilettes « sexuellement neutres » à bord de l’USS Gerald R. Ford donnent au navire une plus grande flexibilité, chaque zone, équipée de ses propres W.C. pouvant être peuplée indifféremment d’hommes et de femmes. Or l’on sait à quel point la flexibilité et la polyvalence sont la caractéristique des systèmes de combat modernes. L’hygiène passant évidemment au second plan – l’important est en réalité de nier les différences entre hommes et femmes.
Les principaux problèmes de l’US Navy au XXIe siècle : avoir des toilettes sexuellement neutres et gérer les grossesses à bord des navires
Mais en réalité, ce problème de toilettes n’est rien à côté de celui de la hausse des taux de fécondité à bord des bâtiments de la marine, directement lié (tiens ?) au fait que les femmes, contrairement aux hommes, ont parfois des bébés. Selon les données obtenues en mars par le Daily Caller sur la base de la loi sur la liberté de l’information, 16 % des engagées de sexe féminin de l’US Navy sont réaffectées à des missions à terre pour cause de grossesse. D’une manière générale, les femmes doivent abandonner leur navire de manière non planifiée 50 % de fois plus souvent que leurs camarades masculins (période de janvier 2015 à septembre 2016). Rien qu’en 2016, ces réaffectations auraient coûté à l’US Navy pas moins de 115 millions de dollars. Une femme de la marine qui tombe enceinte retourne à terre pour environ deux ans, ce qui oblige les autres membres de l’équipage à travailler plus dur pour préserver l’aptitude au combat et la réalisation des missions de la marine américaine. Sur les petits navires et dans les sous-marins, l’impact des grossesses peut être carrément catastrophique.
Plus de femmes ?
En août, il y avait 3.840 de femmes enceintes sur les navires de l’US Navy, soit 16 % des 24.259 femmes alors en service, ce qui était un record historique. Il semble que ces grossesses ne soient d’ailleurs pas toutes non désirées, car une corrélation apparaît entre les plans de déploiement des navires de la marine de guerre et l’explosion des grossesses chez les membres de l’équipage de sexe féminin. Mais si ce problème est un secret de polichinelle dans la marine, c’est une chose que l’on préfère taire, et cela n’a jamais empêché l’administration du président Barack Obama d’accroître les quotas de femmes dans la marine de guerre. En mai 2015, l’amirale Michelle Howard, première femme amiral quatre étoiles des États-Unis, avait annoncé que la proportion de femmes dans l’US Navy serait portée à 25 % sur chaque navire.
Quitte à ce que les toilettes sentent mauvais !