Depuis trois ans, la communication autour du Covid-19 et des vaccins administrés sous couleur de réduire la pandémie est à peu près aussi claire que du jus de boudin. On se souvient du masque, inutile la veille, indispensable le lendemain, que la porte-parole du gouvernement ne savait pas mettre. Quant aux vaccins, d’abord censés immuniser totalement, ils ont fini par ne protéger que des formes graves, mais pas toujours. Un même flou nimbe aujourd’hui sur les effets secondaires de ces fameux vaccins à ARN messagers dont l’innocuité était hier garantie. Si j’en crois notre confrère 20 minutes, de nombreux effets secondaires apparaissent après un premier vaccin ou un rappel, « maux de tête, fatigue, gonflements articulaires douloureux, tremblements : certains patients ont même rapporté des effets sévères, parfois autant que le virus lui-même ». Mais ne vous inquiétez pas, c’est rassurant, selon une étude américaine portant sur des échantillons de sang de 364 adultes publiée début octobre sur MedRxiv. Pour « les chercheurs, plus les effets secondaires sont importants, plus le vaccin est efficace dans le corps du patient, rapporte National Geographic relayé par Slate ». Drew Weissmann, colauréat du Nobel de médecine pour ses travaux sur l’ARN messager s’en réjouit : « Les effets secondaires montrent que le vaccin fonctionne. » En somme, plus on est mal, mieux on est protégé. Mais ce n’est pas tout. Une autre étude montre que 98 % des patients ayant subi peu d’effets secondaires ont quand même un niveau d’anticorps suffisant dans le sang, ce qui, cette fois, réjouit Aric Prather, le principal auteur de l’étude de MedRxiv, qui, notons-le, n’a pas été relue par une rédaction spécialisée avant d’être publiée. Là-dessus, il se confirme que « les vaccins à ARN messager font partie des plus douloureux, avec des effets secondaires comparables au vaccin contre le zona ». C’est gentil de nous le dire maintenant. Comme le constate avec philosophie Deborah Fuller, « vaccinologue » : « Il y a encore tant à apprendre sur les effets secondaires des vaccins à ARN messager. » On en saura peut-être plus à la prochaine « pandémie » et au prochain vaccin expérimental.