Des vagues de migrants quittent le Venezuela pour rejoindre les Etats-Unis

vagues migrants Venezuela Etats-Unis
 

Il ne fait pas bon vivre au Venezuela, pays socialiste proche de la Russie qui cherche à rejoindre les BRICS (sa demande officielle a été posée le 3 août) et donc on nous vante le refus de se soumettre à l’« hégémonie » américaine. La misère y est telle que les Vénézuéliens – hommes, femmes et enfants – quittent leur patrie par milliers pour rejoindre les Etats-Unis.

Et ce n’est pas quelque officine de droite qui l’affirme, mais le World Socialist Web Site (wsws.org) qui en profite pour accuser l’actuel président Nicolas Maduro de s’entendre en sous-main avec les Américains, à la manière de son prédécesseur également socialiste mais « bourgeois » Hugo Chavez, et pour rendre les Etats-Unis responsables de tout, y compris de l’invasion de l’Ukraine.

Naïf, le wsws.org (ou faussement naïf) ? Les pires régimes communistes ont toujours eu leur riche Nomenklatura, cela fait partie du système, et il y a toujours eu collusion par le haut entre les dictatures communistes et les grands mondialistes, au nom de cette dialectique nécessaire à la progression révolutionnaire.

En attendant, c’est le phénomène de la migration de masse qui est intéressant et révélateur ici.

 

Les vagues de migrants vers les Etats-Unis en forte augmentation

On apprend ainsi que pour la seule année de 2022, 248.000 candidats à l’immigration aux Etats-Unis ont tenté de traverser la jungle du Darién entre la Colombie et le Panama : une majorité de Vénézuéliens, mais aussi des Equatoriens, des Haïtiens et des « réfugiés » venus d’Afrique ou de Chine. En août 2023, on en a déjà dénombré plus de 300.000.

Plus de 7,3 millions de Vénézuéliens, soit plus de 20 % de la population de ce pays avant la crise, ont émigré depuis 2014, année où le prix du pétrole avait connu une forte baisse, réduisant fortement les revenus dans ce pays d’Amérique latine. A la clef, ce fut la contraction des importations dont il dépend largement pour la nourriture, les machines-outils, les médicaments ; l’économie s’est rétrécie de 80 %. Pendant la crise du covid, plus de 95 % de la population vivait sous le seuil de pauvreté, malgré les impressionnantes réserves de pétrole dont bénéficie le Venezuela.

 

Le Venezuela socialiste cultive la misère

En fait, les choses vont tellement mal au Venezuela que le World Socialist Web Site, qui affiche son poutinisme sans la moindre nuance, préfère accuser Maduro de collusion avec les Américains pour « expliquer » la pauvreté actuelle et l’aggravation sans précédent des « inégalités » à la faveur de la « suppression violente de la lutte des classes » par l’administration chaviste.

Ou comment faire de la propagande international-socialiste en exploitant une fois de plus, le malheur des peuples !

 

Anne Dolhein