Le site Médiapart propose un reportage sur la préférence qu’aurait donné Manuel Valls à son ancienne compagne Sybil Cosnard sur un marché public lorsqu’il était maire d’Evry en 2011 sur un architecte qui aurait fait une meilleure offre. L’actuel ministre de l’Intérieur se défend de toute prise illégale d’intérêt. Mais ses accusateurs font état de non-respect de la procédure. Il peut y avoir faute sans qu’il y ait enrichissement personnel. Une défense semblable, à côté de la question, avait été faite en 2012 par Jean Marc Ayrault, alors candidat au poste de premier ministre, pour une condamnation prononcée en 1997 contre lui. Il avait été condamné à trente mille francs d’amende et six mois de prison avec sursis pour favoritisme dans l’attribution d’un marché public en tant que maire de Nantes. Il rappelait sa « probité personnelle », niant tout enrichissement personnel et tout financement politique : possible, mais ce n’est pas le problème. La loi punit un élu décideur qui prend une décision concernant un marché public en fonction d’une préférence d’ordre privé. Point barre. Manuel Valls a-t-il commis cette erreur ? C’est toute la question.