En ce mois de mars, quatre villes allemandes sont illuminées pour le Ramadan : Francfort-sur-le-Main, Berlin, Munich et Cologne. Francfort-sur-le-Main avait lancé le mouvement l’an dernier (avec une addition de 75.000 euros tout de même) et le renouvelle donc en 2025, et la chose s’étend. La capitale allemande va même plus loin puisque à Berlin, le 19 mars, une illumination et une rupture publique du jeûne auront lieu pour la première fois dans le quartier de Mitte.
Le maire local a déclaré : « Le mois de jeûne du Ramadan est pour nous, au bureau du district de Mitte, une occasion bienvenue de montrer notre soutien à la coexistence pacifique et éclairée entre les religions et contre les préjugés anti-musulmans. » Au total, deux cérémonies publiques de rupture du jeûne auront lieu : une fois sur la Leopoldplatz et une fois à l’hôtel de ville de Tiergarten. Précisons que l’édile en question est une femme du parti des Verts, Stefanie Remlinger.
Ces villes allemandes qui fêtent le Ramadan
A Munich, la fin du mois de jeûne, l’hôtel de ville sera illuminé avec le message « Joyeuses Fêtes » pour marquer « la fête du sucre » (l’Aïd el-Fitr). Selon des sources officielles du Süddeutsche Zeitung, cette mesure vise à « favoriser dans une certaine mesure la normalisation des fêtes islamiques ». Autrement dit, c’est une manière d’affirmer délibérément que l’islam fait désormais partie du paysage et de la culture en Allemagne, et qu’il n’y est pas moins chez lui que le christianisme.
Autant dire qu’il y est désormais davantage chez lui… Car le propre de l’islam est de confondre le temporel et le spirituel, et de tendre à l’extension de l’Oumma, la terre d’Islam où le non-musulman est un citoyen de seconde zone et l’instauration de la loi islamique, la charia, un objectif non dissimulé.
La municipalité de Munich avait notamment annoncé que la Große Bockenheimer Straße de la ville, qui accueille de nombreux restaurants et cafés, serait décorée de la phrase « Ramadan Mubarak », d’un croissant de lune brillant, d’étoiles et de lanternes. Mais quid du halal, alors ? Pensent-ils aussi à interdire la bière et le cochon ?
Dans le cas de Munich, les estimations officielles du nombre de musulmans vivant dans la ville varient du simple au double, de 60.000 et 120.000 âmes, soit quatre à huit pour cent de la population totale. C’est en leur nom que des subventions municipales ont été votées et que l’autorisation d’installer des illuminations a été donnée.
Des illuminations pour favoriser la « coexistence pacifique »
Mais ce droit donné à une minorité religieuse n’assure pas du tout que les droits de la majorité non-musulmane soit protégée. Après l’attentat islamiste de Munich à la mi-février, au cours duquel un Afghan a foncé avec sa voiture sur une manifestation syndicale et tué la germano-irakienne Amel et sa fille de deux ans Hafsa, faisant également trente blessés, de nombreux événements du carnaval de Munich avaient été progressivement annulés. Les fêtes musulmanes, elles, ne sont visiblement pas considérées comme étant à risque d’être agressées. La coexistence pacifique des êtres humains est un grand bien, mais dans la pratique il y a des géométries variables…
L’agence iranienne iqna.ir s’en réjouit : elle annonce que « plusieurs villes d’Allemagne ont fait preuve de solidarité » et servent la « coexistence » par ces initiatives à l’occasion du « mois sacré ».
Nous sommes aujourd’hui Mercredi des Cendres, et nous entamons le carême, à l’exemple de Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme qui s’éloigna pendant quarante jours pour un jeûne sans rupture, dans l’obéissance et dans l’amour. Il dit à ses disciples de jeûner dans le secret pour rejoindre à notre humble mesure son sacrifice suprême, et aller vers la Résurrection : c’est lui, la Lumière de Pâques, quoi que disent ou fêtent les hommes.