La piétonisation des voies sur berges à Paris vient d’être retoquée par le tribunal administratif, mais cela ne trouble pas Anne Hidalgo, qui prend un autre arrêté. Quand socialiste fâché, lui toujours faire ainsi : il impose plus de socialisme pour camoufler son échec.
Le maire de Paris est une version féminine d’Alain Juppé : chacun de ses fiascos la laisse de marbre, droite dans ses Louboutin, toujours péremptoire, toujours sûre d’elle comme de l’univers. Le tribunal administratif de Paris l’a pourtant condamnée pour l’arrêté qu’elle a pris en 2016 sur la fermeture des voies sur berge de la rive droite de la Seine, et cela sur un dossier nourri. L’étude d’impact sur laquelle s’était fondée la mairie « comportait des inexactitudes, des omissions et des insuffisances concernant les effets du projet sur la circulation automobile, les émissions de polluants atmosphériques et les nuisances sonores ». Les études menées depuis ont confirmé, in vivo, cette carence : on roule plus mal à Paris et dans sa région, et on y respire moins bien. La décision d’Anne Hidalgo a été une catastrophe économique et écologique.
Hidalgo – Mussolina se prévaut de Nicolas Hulot
Ca n’empêche Hidalgo ni de se prévaloir du soutien de Nicolas Hulot, ni de faire appel du jugement, ni de prendre en attendant un autre arrêté pour maintenir sa politique catastrophique. On commence à l’appeler Mussolina dans les services. A côté d’elle, une Ségolène Royal, c’était de la petite bière. Rien ne l’atteint, rien n’atteint sa détermination. Un livre-enquête (Notre-Drame de Paris, d’Airy Routier et Nadia Le Brun) détaille ses turpitudes, passe-droits, ses accointances avec le gros argent dans les affaires immobilières (Samaritaine, Hôtel de Coulanges, immeuble Vuitton, etc), elle l’écarte d’un revers de main et continue. Paris est une fourmilière semée de grues, sur les deux rives du périphérique s’élèvent des villes champignon. Je ne sais si Anne Hidalgo est corrompue ou si c’est l’effet d’une conviction, mais la capitale, que Chirac et Delanoë avaient laissée relativement tranquille, est un vaste chambard, à la mesure de la Grande Pyramide en projet, que le Conseil de Paris avait rejetée, y compris les Verts, et qu’Anne Hidalgo a imposée, comme l’Union européenne impose ses ukases aux peuples, en imposant aux élus un deuxième vote qui déjuge le premier.
Le socialisme échoue ? OK, plus de socialisme !
C’est le principe de l’URSS : pourquoi l’échec ? Parce qu’il n’y avait pas assez de socialisme. Pourquoi l’échec de Bruxelles : parce qu’il n’y avait pas assez d’européisme. Pourquoi l’échec de la politique d’Hidalgo à Paris ? Parce qu’il n’y a pas assez d’Hidalgo. Alors, elle accélère sans cesse, et tant pis si l’on prouve que les comptes de la mairie ne sont pas réguliers, tant pis si la dette de la ville dévisse. Elle accélère tous azimuts, en particulier sur l’immigration. Ayant décrété qu’accueillir les migrants est un « devoir d’humanisme », elle leur ouvre sa ville. Aussitôt, campements, insécurité, trafics, saleté, rats, maladies s’installent. Elle dépense des crédits qu’elle n’a pas pour les loger, cela en appelle d’autres, et ainsi de suite. Paris devient une poubelle et un coupe-gorge, un dépotoir que des reportages montrent avec dégoût aux Américains et aux Russes, elle n’en a cure, elle continue.
Retoquée par la justice, Hidalgo impose la piétonisation des voies sur berge
De temps en temps, comme dans la pêche à la ligne, elle laisse un peu de mou, dans l’affaire Déon, par exemple : après s’être sottement crispée, par habitude d’idéologue et par tempérament de Gorgone, contre l’idée qu’il soit enterré à Paris, elle a fini par s’incliner, quand elle a vu le Tout Paris des lettres contre elle. Elle leur a montré qu’elle n’était pas insensible, qu’on pouvait la raisonner. Un bon coup de com, en somme. Et elle repart. Son appel en est la marque. Alors que les juges établissent que la mairie était au courant des faiblesses de l’étude d’impact « relevées par l’autorité environnementale dans son avis du 10 mai 2016 » et qu’elle a passé outre, elle tweete, impériale : « Les résultats sont là, tant en matière de baisse de la pollution que de baisse du trafic automobile ». Le socialisme est un superbe déni de la réalité. Romula Augustula est en marche vers son destin : que va-t-elle encore trouver ?