Wokisme : présidente, Kamala Harris ne ferait qu’une bouchée du Columbus Day

Wokisme Harris Columbus Day
 

« Vol »… « violence »… « maladies »… Le jour de la célébration du Columbus Day, d’anciens propos tenus par Kamala Harris ont refait surface sur les réseaux sociaux. Loin d’avoir vieilli, ils reflètent l’exact état d’esprit de la candidate démocrate à la présidence des Etats-Unis, à savoir son wokisme et son anti-catholicisme déclarés. Le Columbus Day est un jour férié fédéral qui célèbre officiellement l’arrivée de l’explorateur italien Christophe Colomb dans les Amériques en 1492, mais ce n’est pas pour plaire aux progressistes qui voudraient, s’ils le pouvaient, réécrire l’histoire – leur haine du passé est typique.

Parce que « ce passé honteux », selon les mots de Harris, est celui des Européens, des Blancs et surtout des chrétiens venus annoncer l’Evangile. Qu’importe que les Mayas, les Aztèques et les Incas occupant alors l’Amérique aient été parmi les civilisations les plus sauvages, bien que brillantes (le paganisme, perclus de satanisme, s’accommode fort bien des deux), pratiquant à grande échelle les sacrifices humains.

Tous les immigrants n’ont pas la même cote…

 

Le wokisme patent de l’« Indigenous Peoples’ Day »

C’était très exactement lors de la 78e convention annuelle du Congrès national des Indiens d’Amérique, le 12 octobre 2021. Kamala Harris jouissait de sa toute nouvelle fonction de vice-présidente. Et le président Biden avait reconnu la veille, officiellement, la Journée des peuples autochtones (Indigenous Peoples’ Day) sur le même jour férié que le Jour de Christophe Colomb (Columbus Day), soufflant le vent d’une concurrence idéologique désormais établie.

« Depuis 1934, chaque mois d’octobre, les Etats-Unis reconnaissent le voyage des explorateurs européens qui ont débarqué pour la première fois sur les côtes des Amériques », y avait déclaré Harris, sans nommer Christophe Colomb. « Mais ce n’est pas toute l’histoire. Cela n’a jamais été toute l’histoire. Ces explorateurs ont déclenché une vague de dévastation pour les nations tribales – en commettant des violences, en volant des terres et en propageant des maladies. Nous ne devons pas nous détourner de ce passé honteux, et nous devons le mettre en lumière et faire tout ce que nous pouvons pour remédier à l’impact du passé sur les communautés autochtones d’aujourd’hui. »

De quoi remettre une belle claque à toute la communauté italo-américaine et catholique qui s’est à nouveau ruée sur les réseaux sociaux, ce lundi, pour défendre son jour J. Mais Kamala Harris en a remis une couche en réitérant, quelques heures plus tard, son soutien au changement radical de nom du Columbus Day ou plutôt à son remplacement.

Depuis qu’elle est en fonction, si l’on examine son compte X, elle n’a jamais célébré que la Journée des peuples autochtones, laissant à Biden le soin de faire quelques mots officiels sur Colombus Day sur le site de la Maison Blanche (pendant qu’il en faisait le double pour la célébration concurrente).

 

La lutte de la gauche contre le Columbus Day : la lutte contre la civilisation occidentale

Depuis un certain temps, Columbus Day concentre, de fait, les animosités de la gauche, et nous en parlions ici il y a exactement neuf ans ! Même si 32 % des Américains, seulement, ont une opinion plutôt défavorable au sujet de Christophe Colomb selon un sondage YouGov tout récemment publié, les Etats jouent les avant-gardes. Selon une étude du Pew Research Center, parue en 2023, seuls 16 Etats (sur 50 !) et le territoire des Samoa américaines observent toujours le deuxième lundi d’octobre comme jour férié officiel, appelé exclusivement Columbus Day. Les autres ont jeté leur dévolu sur l’Indigenous Peoples’ Day ou ignorent les deux.

Les woke dénoncent une célébration du colonialisme et du génocide des peuples autochtones : Christophe Colomb est devenu pour eux le premier raciste américain, le père de l’esclavage !

Et comme Kamala Harris veut laver l’Amérique, « théâtre d’un crime », du « racisme institutionnalisé » (comme elle l’a dit lors d’un événement public dans le New Hampshire, en 2019), il est parfaitement logique d’évincer Christophe Colomb de la mémoire officielle américaine. Et de la reformater avec d’autres marqueurs idéologiques, comme Juneteenth ou Freedom Day, le onzième jour férié fédéral du calendrier, instauré par Joe Biden, en 2021, pour célébrer l’émancipation des derniers esclaves au Texas en 1865.

 

« Kamala Harris a un passé de fanatisme anti-catholique »

Et puis surtout, l’aura de l’explorateur italien est par trop catholique. L’origine de la fête le prouve d’ailleurs : son institution en tant que fête fédérale, en 1937, a été poussée en grande partie par l’organisation catholique des Chevaliers de Colomb de New York, une organisation que Kamala Harris ne porte pas vraiment dans son cœur. Le site Breitbart rapportait au mois de juillet qu’en 2018, en tant que membre du Congrès au sein de la commission judiciaire du Sénat, elle avait suggéré que l’appartenance d’un candidat aux Chevaliers de Colomb pourrait le disqualifierait pour le poste de juge, étant données les « positions extrêmes » défendues par les Chevaliers sur la vie et le mariage.

Mais ce sont celles de l’Eglise catholique ! Jouit-on encore de la liberté religieuse aux Etats-Unis ? Certaines croyances éloignent-elles des cercles de pouvoir et de décision ? Ce positionnement de Kamala Harris joue dangereusement avec l’inconstitutionnalité. Kenneth Craycraft, professeur de théologie morale au séminaire Mount St. Mary’s, avait d’ailleurs averti que Kamala Harris « constituerait la plus grande menace pour le libre exercice de la religion que n’importe quel président de l’histoire américaine, et de très loin ». Brian Burch, président de CatholicVote, l’accuse même d’avoir « un passé de fanatisme anti-catholique ».

Et c’est la raison pour laquelle cette fête est si symbolique, concentrant les principaux objets de haine des progressistes. Oui, « Christophe Colomb a été le premier catholique à être honoré par une fête nationale », comme l’a écrit, ce lundi, l’archevêque Salvatore J. Cordileone de l’archidiocèse de San Francisco. Et c’est plus que légitime, parce qu’en 1492, il a apporté en terre américaine la Civilisation, c’est-à-dire une civilisation irriguée par la Vérité de la foi catholique. Tout ce que prétend dénoncer Kamala Harris chez les premiers colonisateurs et missionnaires était bien plutôt chez ces peuples pré-colombiens, de l’esclavage au meurtre, en passant par le bain de l’erreur.

 

Clémentine Jallais