YouTube va subventionner les sources de confiance pour une information « faisant autorité »

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La plate-forme vidéo de Google, l’omniprésent YouTube, va investir quelque 25 millions de dollars pour venir en aide à des éditeurs de médias à travers le monde pour la publication de vidéos, histoire de promouvoir ceux qu’elle gratifie d’un label virtuel de « journalisme de confiance ». La démarche donnera un avantage certain à ces sources jugées – à l’aune des critères de YouTube – capables de diffuser une information « faisant autorité », dans une vingtaine de « marchés globaux ».
 
Il s’agira d’une aide technique visant à permettre à ces médias de monter des « opérations vidéo soutenables » (on suppose que dans le contexte le mot anglais sustainable renvoie à la rentabilité), notamment à travers la mise en place de « nouvelles caractéristiques de produits » au service d’une « meilleure expérience de l’information sur YouTube ».
 

YouTube choisira les sources de confiance et l’information faisant autorité

 
On sait que Jovem Pan News, un média brésilien, le journal indien India Today et le très à gauche Vox Media ont d’ores et déjà été choisis pour bénéficier de cette manne.
 
Cette aide directe se doublera d’une contextualisation des informations mises en ligne par des liens automatiquement mis en place vers d’autres sources approuvées par YouTube, comme Wikipédia (sic) et l’Encyclopædia Britannica.
 
C’est déjà une manière de peser sur l’information. S’y ajouteront des actions pour mettre en place de nouvelles fonctionnalités au service de « la mise en avant, bien en évidence, des sources faisant autorité », notamment pour faciliter leur accès dans le cadre des informations de dernière minute : ce sera l’actualité chaude à l’aune des sites approuvés.
 

YouTube subventionnera ses sources d’information préférées

 
Plusieurs responsables exécutifs de YouTube, Neal Mohan et Robert Kyncl ont expliqué que ces manœuvres allaient permettre au plus grand nombre d’avoir accès à des sources toujours plus « diverses » – alors qu’à l’évidence, c’est le contraire qui sera vrai. Il s’agit en clair d’un subventionnement direct de certaines informations émanant de sources choisies et délibérément placées devant les autres. Et ce sans que la moindre précision n’ait été donnée sur les critères retenus.
 
On sait seulement que YouTube a notamment habilité l’Anti-Defamation League (émanationdu B’nai Brith) et le Southern Poverty Law Center – connu pour son progressisme immigrationniste et favorable à la culture de mort – à signaler les « contenus haineux » et les « groupes de haine » (les simples conservateurs ordinaires).
 

Anne Dolhein