La mobilisation des « populistes » de Podemos aura fini par payer. Le mouvement d’extrême gauche espagnol dirigé par Pablo Iglesias a eu la peau d’une enseignante dans un établissement public de la Communauté de Madrid : Alicia Rubio, professeur d’éducation physique, a été virée par le collège des enseignants et la direction pour avoir écrit un livre critique sur l’idéologie du genre. Et quoique sollicité, le PP régional – le Partido Popular supposé conservateur – n’a rien fait pour empêcher ce licenciement motivé par l’idéologie.
Ayant observé depuis quinze ans, sur le terrain, les différences tant physiques que psychologiques entre les filles et les garçons, Alicia Rubio n’allait pas se laisser convaincre par les sirènes du « genre ». Mieux : elle s’est mise à étudier de plus près tout ce que véhicule l’idéologie de la négation des différences et de la complémentarité entre les sexes et elle s’est appuyée sur les données de l’anthropologie, de la neurophysiologie, de l’anatomie, « et surtout de la réalité, du sens commun et de l’expérience quotidienne », ajoute le site d’informations Infocatolica, pour exploser le mythe.
Podemos, le parti espagnol d’extrême gauche qui promeut l’idéologie du genre
Son livre : Quand ils nous interdirent d’être des femmes et qu’ils vous poursuivirent parce que vous étiez des hommes, se vend comme des petits pains dans tout l’univers hispanophone, depuis l’Espagne jusqu’aux Etats-Unis en passant par le Mexique.
Mme Rubio s’est trouvée confrontée en mars à une campagne de harcèlement de la part de Podemos qui en tant que membre des instances représentatives de la Communauté de Madrid ayant barre sur l’enseignement public réclamaient sa démission. Alicia Rubio avait refusé, allant jusqu’à annoncer son intention de déposer plainte contre les « podémites », ce qu’elle devrait faire prochainement.
Le professeur avait obtenu le soutien immédiat de la « plateforme citoyenne » HazteOir qui lança d’emblée une pétition contre le conseiller d’éducation de Madrid, Rafael van Grieken, du PP. Malgré les 42.000 signatures qui lui furent présentées, il n’y eut pas de réaction. Alicia Rubio, seule dans l’arène, devait se tourner vers le PP dont la dirigeante régionale, Cristina Cifuentes, préside également la Communauté de Madrid. Sans succès : Cristina Cifuentes soutient volontiers les revendications du lobby LGBT, tout comme Mariano Rajoy et les instances dirigeantes du Parti Popular qui participent plus ou moins discrètement à la diffusion de l’idéologie du genre par la voie des écoles. A Madrid, c’est une entreprise menée main dans la main avec Podemos.
Alicia Rubio, professeur, virée pour son livre critique sur le « genre »
Alicia Rubio s’estime victime d’un « lynchage idéologique » qui s’est vraiment concrétisé à partir du moment où elle a été invitée à participer à un débat sur la liberté d’expression à la faculté de droit de la Complutense à Madrid où elle devait parlé de la campagne de harcèlement dont elle faisait l’objet de la part du parti d’extrême gauche qui n’a pas hésité à tenter de l’empêcher de vendre son ouvrage lors de diverses signatures.
Le débat a été empêché par l’intervention de violents activistes de Podemos qui ont bloqué à l’accès à la Faculté… avec la bénédiction du doyen, à ce que dit Infocatolica. Le PP n’a pas davantage réagi, alors même que l’université Complutense est sous l’autorité de la Communauté de Madrid.
Et c’est Cristina Cifuentes, sous l’impulsion de Podemos, qui a proposé que Mme Rubio soit « remerciée ».