A force de poser des questions qui fâchent et de mettre en évidence le trucage des statistiques sur le « réchauffement climatique », les climatosceptiques de la Global Warming Policy Foundation (GWPF, Fondation pour une politique face au réchauffement global) ont engagé une équipe de cinq scientifiques de renom pour enquêter sur le sérieux de leurs accusations. On apprend dans le même temps qu’une équipe de scientifiques indépendants, spécialistes du climat, se sont rendus à Rome à l’occasion de la Conférence sur l’environnement qui se tiendra à Rome mardi sous l’égide du Vatican, afin de mettre en garde le pape François contre les « fausses informations » diffusées par le GIEC.
En annonçant l’initiative du GWPF, le journaliste spécialisé du Telegraph, Christopher Booker, lui-meme climatosceptique, souligne que ses deux plus récents articles dénonçant le trucage des statistiques sur les températures ont suscité un intérêt prodigieux : pas moins de 42.000 internautes du monde entier ont laissé des commentaires, pour beaucoup favorables à ses thèses. Ses accusations quant à l’utilisation partielle et partiale des données statistiques et sur la correction – toujours à la baisse – des statistiques anciennes, assure Booker, ont poussé le GWPF à mettre en place une enquête indépendante pour vérifier le degré d’« ajustement » des chiffres et pour constater si, oui ou non, la vision globale qui nous est habituellement présentée du réchauffement climatique est « manipulée ».
Enquête sur les températures mondiales historiques sous la poussée des climatosceptiques
Christopher Booker rappelle que l’assertion selon laquelle la Terre a connu « le mois de mars le plus chaud depuis 1880 » reposent sur des statistiques mises en avant par des scientifiques américains, toujours puisées dans les données des stations climatiques du NOAA, le Global Historical Climate Network (le GHCN de la US National Oceanic and Atmospheric Administration. Données compilées d’après des points d’enregistrement d’un réseau terrien).
Elles laissent totalement de côté les relevés de températures réalisés par les Remote Sensing Systems (RSS) et l’université d’Alabama (UAH) : ces données obtenues par satellite font état d’une situation bien différente, et qui s’accentue au fil des ans. A l’inverse du GHCN, ni les unes ni les autres ne permettent de dire que le mois de mars 2015 ait été le plus chaud jamais enregistré, ou que l’année 2014 a été la plus chaude jamais répertoriée.
Evoquant le « plus gros scandale scientifique de tous les temps », Booker soutient que cet « oubli » de données pourtant sérieuses, s’accompagne du « trucage » des chiffres des relevés terrestres.
Les cinq scientifiques chargés par le Global Warming Policy Foundation de vérifier ces assertions devront notamment se pencher sur les chiffres historiques publiés par les trois principaux organismes de collecte des données : le Goddard Institute for Space Studies (GISS), le US National Climate Data Center, et la compilation proposée par l’East Anglia Climatic Research Unit, appelée « Hadcrut », tous tenants de l’existence d’un réchauffement climatique global.
Les climatosceptiques soulignent le trucage des données du climat
Booker publie pour illustrer son propos deux graphiques réalisés par le GISS pour illustrer les relevés à Puerto Casado au Paraguay, le premier tel qu’il a été « ajusté » par l’organisme, le deuxième comportant les données brutes des relevés.
• Données ajustées :
• Données brutes :
La différence est flagrante : la courbe « brute » est à l’inverse de celle qui est utilisée pour annoncer un réchauffement important, et indique plutôt un rafraîchissement stabilisé.
Le panel de cinq scientifiques engagé par le GWPF est présidé de Terence Kealey, qui assurait jusqu’à une date récente la vice-présidence de l’université de Buckingham. Il sera assisté de ces cinq savants reconnus dans leurs domaines : Peter Chylek, physicien du National Los Alamos Laboratory, Richard McNidier, professeur émérite, fondateur du Programme des sciences atmosphériques de l’université de l’Alabama ; le Pr Roman Mureika, du Canada, expert en identification d’erreurs dans la méthodologie statistique, Roger Pielkle Sr, professeur de climatologie de l’université du Colorado, et le Pr William van Wijngaarden, physicien qui a déjà signé de nombreux articles scientifiques sur la climatologie, entre autres sur l’« homogénéisation » des archives de données.
Leur première tâche consistera à obtenir une image précise des ajustements des données à travers le monde pour les comparer avec les données brutes d’origine, pour voir quel a été le sens et l’importance des modifications apportées. Des études en ce sens ont déjà montré que les chiffres ont souvent été modifiés à la hausse aux Etats-Unis, en Australie, en Nouvelle Zélande, dans l’Arctique et en Amérique du Sud. Mais « seule l’image complète pourra montrer dans quelle mesure la grande peur du réchauffement climatique global a été alimentée par la manipulation de chiffres que les responsables politiques ont acceptés comme fiables et qui s’en sont servi pour mettre en place l’actuelle politique de l’énergie et bien d’autres choses. »
Mission auprès du pape François : montrer que les tenants du réchauffement prônent une politique anti-catholique
Le fait qu’une équipe de scientifiques – climatosceptiques affirmés, ceux-là – fassent au même moment le voyage de Rome pour alerter les autorités vaticanes – et surtout le pape François – du fait que le discours sur le réchauffement global a des répercussions graves, est prometteur. Ils veulent inciter le pape à la méfiance quant aux thèses du réchauffement climatique, expliquant qu’il « n’y a pas de crise » sur ce plan et que la croyance en cette affaire repose sur de « fausses données » répercutées par les alarmistes du GIEC.
Alors que le pape François s’apprête à publier une encyclique sur l’environnement et qu’il a appelé le monde à prendre des mesures pour limiter la montée des températures.
« Hélas, le pape s’aligne sur une politique de l’ONU qui limiteront le développement pour les milliards de miséreux du monde », affirme Marc Morano, ancien directeur des communications de la commission du Sénat américain sur l’environnement et les travaux publics. Il s’exprime ce lundi à Rome lors des deux ateliers organisés par son groupe à la veille du sommet du Vatican sur le climat.
Parmi les orateurs : le Dr Thomas Sheahen, directeur de l’Institut pour la rencontre théologique avec la science et la technologie (Institute for Theological Encounter with Science and Technology), sis à l’archidiocèse catholique de Saint-Louis aux Etats-Unis, et Lord Christopher Monckton, jadis conseiller spécial de Margaret Thatcher.
« Si le pape François embrasse les thèses du changement climatique, il s’alignera du côté des plus grands ennemis de l’Eglise et des principes moraux catholiques », souligne Morano. « Ce sont des militants du contrôle de la population qui souscrivent au battage sur la “bombe de la population”. »
Ce simple fait devrait en effet alerter les autorités catholiques, et d’ailleurs certaines d’entre elles sont très conscientes du problème.