John Podesta, ancien conseiller d’Obama, plaide pour le contrôle de la population pour lutter contre le « changement climatique »

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Dans une tribune co-signée dans le Washington Post Timothy E. Wirth, vice-président et président émérite de la Fondation des Nations unies, et le directeur de campagne d’Hillary Clinton, John Podesta, présentent le planning familial et les « services de santé reproductive » comme essentiels dans la lutte contre le « changement climatique ». Le contrôle de la population est bien au menu des « réchauffistes » – ici c’est affirmé par deux hommes de premier plan, l’un à l’ONU, l’autre, ancien conseiller de Barack Obama. Comme toujours, cela est présenté comme un programme bienveillant au service des « droits des femmes ». Voire.
 
Wirth et Podesta en appellent aux « activistes de l’environnement », regrettant que la question des « droits des femmes » soit justement trop absente à leur goût du discours et des moyens proposés pour « réduire les émissions, améliorer le niveau de vie et construire un avenir plus durable ». En clair : il faut qu’il y ait moins d’enfants, moins d’êtres humains pour mieux partager le gâteau de la planète. Derrière un souci apparent du bien-être de chacun, il y a fondamentalement une révolte : celle contre le premier commandement donné à l’humanité en la personne d’Adam et Eve – « Croissez et multipliez. » Tant il est vrai que les annonces de catastrophes liées à une prétendue surpopulation n’ont jusqu’ici jamais été vérifiées dans les faits, et qu’au contraire les progrès techniques permettent en moyenne aux milliards d’hommes sur Terre aujourd’hui de vivre mieux que nos aïeux d’il y a seulement un siècle.
 

Lutter contre le changement climatique en luttant contre la fécondité humaine

 
Il faut, annoncent les deux auteurs, une « coalition entre le mouvement écologique et celui des droits des femmes », notamment au service de la « planète qui supporte une charge environnementale en raison de la croissance de la population » : « L’équivalent de la Chine s’y ajoute tous les 16 ans. » Si le « pire scénario » se réalise, ajoutent-ils, la population mondiale pourrait atteindre les 13 milliards d’ici à 2100, « sauf à continuer d’investir dans des programmes internationaux de bon sens pour le planning familial ».
 
Ces programmes, on le sait, on le constate, consistent à prêcher la contraception « moderne » voire l’avortement « sûr et légal » et à persuader les femmes, surtout en Afrique mais aussi ailleurs, d’avoir moins d’enfants. Grâce à cela, « nous pourrions potentiellement stabiliser la population en deçà des 10 milliards », affirment Podesta et Wirth.
 
Présentant leurs programmes comme un « impératif moral », les deux auteurs affirment que « trop de femmes en trop de lieux, y compris les Etats-Unis, ont encore des besoins non satisfaits en matière d’accès aux moyens de planification familiale ». Ils évoquent évidemment le chiffre de 200 millions de femmes dans le monde qui désirent éviter ou retarder une grossesse mais qui n’utilisent pas une contraception « efficace » : c’est pour elles qu’il faut en faciliter l’accès pour leur donner « davantage d’autonomie » en leur rendant le pouvoir sur leur vie et leur corps. Tout cela pour atteindre une meilleure « parité de genre ». Pas question de rappeler cette autre statistique : en France, par exemple, les sondages montrent qu’en moyenne les femmes désireraient avoir un enfant de plus qu’elles n’en ont effectivement, si elles en avaient la possibilité et les moyens. Pas question non plus de dénoncer les programmes barbares et tyranniques qui ont fait baisser la fécondité en Chine ou en Inde au moyen d’avortements ou de stérilisations forcées.
 

L’être humain, voilà l’ennemi selon John Podesta, proche d’Obama

 
Dire non à la naissance de nouveaux enfants permet « d’améliorer les trajectoires économiques et de réduire les émissions en même temps », assurent John Podesta et Timothy Wirth : ainsi, si le Nigéria réussissait à obtenir une « fécondité basse d’ici à 2050 » cela « pourrait » augmenter le revenu par tête de 10 %. C’est du conditionnel, bien sûr, et bien sûr cela ne tient pas compte des problèmes qu’engendre une baisse de la population. L’hiver démographique auquel font face de nombreux pays, en Europe, mais aussi en Asie, laisse prévoir au contraire un appauvrissement dramatique alors que de moins en moins d’actifs devront assurer la subsistance d’un nombre croissant de vieillards.
 
Mais c’est l’idéologie qui compte. Baisser la fertilité humaine en répondant à tous ces fameux « besoins non satisfaits » reviendrait selon d’autres études citées dans la tribune à « potentiellement » réduire les émissions de CO2 de 16 à 29 % à l’horizon 2050. Mieux : le planning familial serait au « top ten » des solutions les plus efficaces pour lutter contre le changement climatique. Et c’est bien pour cela que l’accès à la santé sexuelle et reproductive fait partie des Objectifs du développement durable (ODD) définis en 2015 par l’ONU, rappellent Wirth et Podesta – ces objectifs visent donc bien à répandre la contraception « artificielle » tout en faisant avancer « l’égalité de genre ». Ce dernier objectif ne consiste pas simplement en l’instauration d’une justice de traitement, mais en la promotion d’une forme d’interchangeabilité des hommes et des femmes.
 

Le contrôle de la population, vieux rêve des « environnementalistes ». A n’importe quel prix ?

 
Et d’appeler de leurs vœux un partenariat aussi large que possible entre les secteurs publics et privés, les fondations, les gouvernements, les ONG et « d’innombrables communautés » qui puissent lutter ensemble pour la santé des femmes et la santé de la planète ». Une urgence, paraît-il, depuis que l’administration Trump s’est mobilisée contre le financement de l’avortement à l’étranger.
 
La guerre contre l’humanité ne fait que commencer…
 

Jeanne Smits