OCDE : la discrimination de genre aggrave le changement climatique

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Il fallait y penser : « La discrimination de genre entrave les efforts mondiaux pour lutter contre la crise climatique. » Dixit l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) dans son dernier rapport mondial SIGI, qui se penche sur « l’indice Institutions sociales et égalités des genres » dans 179 pays. Sans surprise, le rapport épingle les discriminations « les plus fortes » dans la sphère familiale : « Par exemple, les femmes continuent de consacrer 2,6 fois plus d’heures que les hommes aux soins et au travail domestique non rémunérés. » Et comme il est de mise dans les institutions supranationales, on y dénonce l’accès autonome insuffisant à la « santé reproductive » (traduisez : contraception et avortement) ; ou encore le manque de femmes dans les postes de responsabilité. Mais tous ces facteurs sont en outre réputés aggraver le « changement climatique ». Ce n’est pas tant un « dôme de chaleur » qui nous accable, comme le martèlent les médias, qu’une chape de plomb idéologique.

« Dans un chapitre dédié », annonce le communiqué de presse de l’OCDE, « le rapport SIGI montre que la discrimination de genre entrave les efforts mondiaux pour lutter contre la crise climatique » :

« L’accès inégal à l’utilisation des terres et à la propriété, la prise de décision déséquilibrée, les soins et le travail domestique non rémunérés, les stéréotypes sexistes et d’autres formes de discrimination sociale et institutionnelle empêchent les femmes de s’engager pleinement dans une agriculture résiliente au climat, la réduction des risques de catastrophes naturelles et les énergies renouvelables. Leur donner les moyens d’agir en tant qu’actrices du changement renforcerait la capacité du monde à s’adapter au changement climatique et en atténuer les effets. »

 

Le « changement climatique » serait-il une affaire de femmes ?

Bref, les hommes détruisent l’environnement, les femmes le préserveraient et le protégeraient si seulement on les laissait faire, d’autant plus, sans doute, qu’elles souffrent davantage des effets des catastrophes naturelles (qu’on attribue si volontiers au « changement climatique ») : les femmes et les enfants auraient « 14 fois plus de risques de mourir que les hommes ». Affirmation trompeuse pour le profane, car il n’apparaît nulle part qu’il meurt 14 fois plus de femmes et d’enfants que d’hommes. Elle est soutenue dans le rapport par des statistiques évoquant la mort de 70 % de femmes lors du tsunami dans l’Océan indien en 2004 ou l’excès de mortalité 75 % plus élevée pour les femmes que pour les hommes en France lors de la vague de chaleur en 2006, sans mention du fait que les femmes, plus âgées en moyenne, sont aussi bien plus nombreuses à vivre seules, des facteurs qui n’ont rien à voir avec « l’égalité de genre ».

Que la sécheresse affecte davantage les femmes que les hommes dans les zones rurales où elles sont proportionnellement plus nombreuses à travailler la terre ou à avoir la charge d’aller chercher l’eau pour les besoins de la famille, comme le note le rapport SIGI, tombe sous le sens. Mais en l’occurrence, là encore, ce ne sont pas les « inégalités de genre » qui sont à l’origine d’une « crise climatique » ou plus exactement d’une catastrophe naturelle locale, ou de « l’entrave de la lutte » contre celle-ci : l’OCDE prend les choses à l’envers.

 

L’OCDE s’en prend à la discrimination pour mieux faire fonctionner la dialectique

Mais tous les poncifs de la religion du climat sont bien présents dans son rapport. On apprend ainsi que « l’expertise et les connaissances inexploitées des femmes autochtones en première ligne des initiatives environnementales et de conservation pourraient aider à trouver des solutions innovantes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ». Dans le même temps, le rapport affirme que les femmes indigènes ont un moindre accès aux informations météorologiques et climatiques, ce qui pointe tout de même vers des failles importantes dans leurs savoirs ancestraux… Mais on ne manque jamais une occasion de promouvoir l’indigénisme inhérent au discours sur le climat depuis la conférence de Rio en 1992 !

Dans la révolution en cours, ce rapport de l’OCDE en est un nouvel exemple, toute approche dialectique est bonne à prendre et sous n’importe quel prétexte : on dresse les femmes contre les hommes, les épouses contre les maris, les mères, femmes au foyer, contre les familles dont elles ont la charge, le travail domestique contre le travail professionnel, les indigènes contre les colonisateurs, la sagesse des peuples premiers contre la science et la technique des pays développés.

Le tout sur fond de psychose pour tous.

 

Jeanne Smits