Le bureau de la police criminelle fédérale d’Allemagne (BKA) a récemment publié un rapport attestant une hausse rapide de la criminalité parmi les migrants en 2016 par rapport à l’année précédente. En 2016, on a enregistré un total de 295.000 délits et crimes dont les auteurs soupçonnés sont des immigrés : c’est près de 50 % de plus qu’en 2015 où ce nombre s’établissait à 205.000.
Il faut préciser que parmi ces délits et crimes, la police n’a pas comptabilisé l’entrée illégale en Allemagne ou le séjour clandestin, délits à part entière mais qui par définition ne sont commis que par des immigrés illégaux.
Les trois délits les plus fréquents parmi les migrants sont les faux et usage de faux, qui représentent 29 % des faits. Le vol les talonne à 26 %, tandis que les violences physiques, dommages corporels inclus, représentent 24 %.
Selon le BKA, il n’y a pas eu moins de 450 tentatives de meurtre ou assassinat de la part de migrants, tandis que 66 migrants sont soupçonnés de meurtre pour un total de 82 victimes. Les 12 victimes de l’attentat sur le marché de Noël de Berlin en décembre, commis par le demandeur d’asile d’origine tunisienne Anis Amri, ont été comptabilisées dans ces statistiques.
En Allemagne, le nombre de délits commis par des migrants en forte hausse
La violence parmi les migrants eux-mêmes est une réalité dont atteste également le rapport de la police criminelle. Dans les deux tiers des cas de tentative d’assassinat ou d’homicide avérée, les victimes étaient elles-mêmes des migrants ; les autres victimes comprenaient cinq citoyens de l’Union européenne, deux citoyens étrangers à l’UE et 16 citoyens allemands. Nombre de ces crimes entre migrants ont été perpétrés dans des centres d’asile, ou à proximité, et certains ont fait des victimes parmi les familiers des suspects, leurs épouses notamment.
Pour les besoins de ces statistiques, la BKA identifie comme migrant toute personne disposant d’un statut de demandeur d’asile, d’un statut de réfugié ou en situation de demandeur ayant vu rejeter sa demande d’asile mais autorisé à rester dans le pays, auxquels s’ajoutent les immigrés illégaux. Il s’agit donc dans la majorité des cas de personnes récemment arrivées. Les statistiques ne tiennent pas compte des immigrés régulièrement présents en Allemagne dans le cadre d’une procédure ordinaire d’établissement dans le pays.
Criminalité des réfugiés : près de 300.000 délits en 2016
A la publication de ce rapport doit succéder bientôt celle d’un rapport plus complet qui analysera également les statistiques régionales des Länder.
Plusieurs d’entre eux ont déjà publié des statistiques relatives à la délinquance des migrants : toutes font état d’une hausse importante. A Munich, on dispose notamment de cette donnée intéressante : près de la moitié des personnes mises en cause pour des délits et des crimes dans la capitale de la Bavière sont des « non Allemands ».
A Berlin, 13 % de la population des migrants de la ville sont soupçonnés d’avoir participé à un crime ou un délit, contre 6 % de la population en général. Une enquête officielle a été lancée afin de comprendre les raisons de cette surreprésentation.