Donald Trump n’est pas en sécurité à la Maison Blanche, selon un ancien agent des services secrets américain

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Dan Bongino, ancien membre et instructeur des services secrets américains, estime qu’en l’état actuel, le président des États-Unis « n’est pas en sécurité à la Maison Blanche ». C’est ce qu’il a déclaré à la suite d’une intrusion dans le complexe de la résidence de Donald Trump vendredi soir, septième incident de ce type au cours de ces dernières années. L’ancien agent du renseignement américain s’exprimait à l’antenne de l’émission d’Aaron Klein de la radio AM970 de New York – précisons qu’Aaron Klein est rédacteur principal de Breitbart Jérusalem.
 
Vendredi soir, un homme portant un sac à dos a été arrêté par un agent des services secrets alors qu’il se trouvait à l’intérieur du complexe de la Maison Blanche, à côté de l’entrée sud.
 
« Si un type avec un sac à dos ou un Omar Gonzales avec une jambe folle peut s’approcher de la résidence de la Maison Blanche, pouvez-vous m’affirmer sans rire qu’une équipe d’assaut tactique de 40 hommes lourdement armés ne seraient pas en mesure de la détruire ? », a déclaré Bongino, faisant référence à l’incident de 2014 qui avait vu le nommé Gonzales passer le portique Nord de la Maison Blanche en brandissant un couteau pliant de 9 cm.
 

Dan Bongino, ancien agent des services américains : Donald Trump n’est pas en sécurité de la Maison Blanche

 
Le dernier incident en date est « inexcusable », a-t-il ajouté. « Combien d’incidents nous, citoyens ordinaires, allons-nous tolérer, que ce soit sous Barack Obama ou aujourd’hui le président Trump, avant que la colère citoyenne n’obtienne que les services secrets fassent enfin quelque chose ? »
 
Bongino lui-même a quitté les services secrets, racontant les raisons de son départ dans un best-seller en 2013. Il a lui-même été candidat au Congrès puis au Sénat sous le ticket républicain.
 
Il assure que les services secrets américains ne sont pas aujourd’hui prêts pour défendre la Maison Blanche, et que les grands médias ne se rendent pas compte de ce que la situation représente.
 

L’incident de vendredi prouve que la Maison Blanche est mal sécurisée

 
« Ils n’ont aucune idée de ce que représente vraiment le plan de sécurité de la Maison Blanche. Ils balaient tout sous le tapis en disant, “Ah non. Ils étaient préparés. C’était un incident gérable. C’est ainsi que les choses doivent fonctionner.” Croyez-vous vraiment que c’est ainsi que les choses doivent fonctionner ? », a-t-il lancé, ajoutant que les terroristes sont les premiers à étudier l’incident : « Je lance l’alerte et j’espère et je prie, les doigts croisés, quelqu’un va se réveiller pour enfin faire ce qu’il faut faire. »
 
Les solutions, d’après lui, sont simples : réparer les clôtures, renforcer la présence en personnel, ajouter des équipes spécialement armées et avoir recours aux meilleures technologies actuelles de surveillance. Mais qui le fera ? D’après Bongino, les meilleurs agents, 10 ou 20 d’entre eux qui s’occupaient de la protection du président ont quitté les services secrets ces dernières années, et ceux qui restent ne rêvent que de partir, histoire de ne pas être là le jour où il y aura un gros problème, faute de bonne préparation de la part de la direction des services davantage préoccupés, selon lui, par la sauvegarde de l’image de la résidence présidentielle que par sa protection véritable.
 

Anne Dolhein