Scandale chez les protestants écossais (qui sont et restent des chrétiens). La congrégation rassemblée pour la célébration de l’Epiphanie à la cathédrale Sainte-Marie des épiscopaliens à Glasgow a eu la surprise d’entendre la version musulmane de la conception de Jésus telle que la relate le Coran, chantée par une musulmane très active dans le « dialogue inter-religieux », Madinah Javed. Même s’il ne s’agit que d’un culte protestant, et non du saint sacrifice de la messe, le fait est singulièrement choquant et il en dit long sur la confusion qui règne en Occident.
Le chant de la sourate 19 a donc « révélé » aux chrétiens comment les musulmans partagent l’histoire de la naissance du Christ, annoncée par l’ange comme un don et un prophète de Dieu. Joli terrain d’entente islamo-chrétienne, n’est-ce pas ?
Les sots épiscopaliens d’Ecosse
Mais il y a des différences de fond. La première concerne l’annonce de l’ange Ghibril : elle ne s’accompagne d’aucune demande de sa part, d’aucun questionnement ni acquiescement de la jeune femme qu’il interpelle : la chose est annoncée, voilà tout. En islam, il n’y a pas de libre adhésion à la volonté divine…
La réaction de « Myriam » à la naissance d’« Issa » (le nom ne correspond d’ailleurs pas à Jésus, mais à un personnage plus ancien de la Bible) est « la honte », selon la sourate 19. Selon le récit coranique, le nouveau-né lui parle depuis son berceau pour dire qu’il est un « serviteur d’Allah ».
Dire que Jésus est Fils de Dieu est pour les musulmans le pire des blasphèmes, et justifie leur exécration des chrétiens « associateurs » qui croient en un Dieu-Trinité.
Ils ont lu le Coran pendant le culte protestant…
Le site de la cathédrale Sainte-Marie de Glasgow raconte l’événement en le qualifiant de « merveilleux » ; « Les chrétiens ne sont pas les seuls qui croient en Jésus », affirme-t-il benoîtement.
Le P. Dwight Longenecker, prêtre et blogueur catholique converti du protestantisme, s’offusque de cette « stupidité » absolue. Et il demande, pointu : « Quel musulman – et même le plus libéral des musulmans – envisagerait donc la seule idée de laisser une jeune fille chrétienne se tenir debout dans la mosquée pour psalmodier un passage de l’Evangile de saint Luc ? » Poser la question…
L’Epiphanie du Coran ?
Il ajoute, narquois : « Si un chrétien obtient jamais la possibilité de lire un passage de l’Ecriture sainte à la mosquée j’espère que ce sera Galates, 1:8. »
Je vous laisse le plaisir de chercher… Il aurait également pu citer 2 Jn 2 :22-23 :
« Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antéchrist, qui nie le Père et le Fils.
« Quiconque nie le Fils, n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils, a aussi le Père.
En attendant, il y a certainement quelque part des musulmans qui rient très fort de cette glorification du récit coranique le jour même de l’Epiphanie, où les nations païennes, à travers les Rois mages, rendaient hommage à Jésus, Dieu fait homme…