Les Etats-Unis auront un « Monsieur Terrorisme domestique » – contre les conservateurs et les chrétiens

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Aux Etats-Unis, on appelle cela un « czar » : un expert, un chargé de mission spécialement désigné par l’exécutif pour une tâche précise. Un nouveau « czar » va donc être nommé prochainement à l’initiative du Département de la Justice de l’administration Obama : un « Monsieur Terrorisme domestique », chargé de coordonner la lutte contre les affaires de terrorisme à l’intérieur du territoire des Etats-Unis. Cela peut sembler une bonne idée à l’heure où la menace du terrorisme est réelle et d’ailleurs aggravée par le jeu politique des Américains. Mais la presse conservatrice y voit aussi un outil pour la surveillance et la mise au pas des opposants politiques, les conservateurs et les chrétiens.
 
Il ne s’agit pas là d’un épouvantail agité pour discréditer la juste lutte contre le terrorisme. En effet, pour nommer son « Monsieur Terrorisme domestique », le ministère de la Justice américain et son « Attorney general » Loretta Lynch sont en partenariat avec le Southern Poverty Law Center (SPLC), une organisation « antiraciste » qui cultive la haine à l’égard du christianisme et de ses positions traditionnelles contre l’avortement, les droits LGBT : en un mot, sa lutte contre la culture de mort.
 

Le « Monsieur Terrorisme domestique » des Etats-Unis mis en place par l’administration Obama

 
Ce n’est donc pas le terrorisme islamique qui est visé, mais très expressément « la violence et le terrorisme motivé par l’extrémisme de droite », comme le souligne le site du SPLC. Il précise même que les attentats du 11-septembre ont « focalisé » l’attention sur des groupes étrangers comme Al-Qaeda, « laissant largement de côté le terrorisme domestique ». « Depuis lors, nous avons assisté à une forte résurgence de la droite radicale. Et ainsi que nous l’avons vu ces dernières années – dans le Wisconsin, à Kansas, et particulièrement à Charleston cet été – cette résurgence a donné lieu à une montée significative de la violence et des plans terroristes. »
 
Parmi les « points de vue répugnants » qu’il s’agit de traquer et de combattre, il y a « les positions anti-gouvernement, le racisme, le sectarisme (bigotry), l’anarchie », comme l’a déclaré John P. Carlin, chargé de la sécurité par Obama au Département de la Justice lors d’une réunion sponsorisée notamment par le SPLC… « Bigotry », c’est le mot que l’on emploie aux Etats-Unis pour les partisans de toutes formes de « discrimination » selon sa définition moderne.
 
Rappelant que la parole est libre aux Etats-Unis, il a déclaré que « l’on traverse trop souvent la ligne entre paroles et actes », déplorant la montée du « suprémacisme blanc » ou de « l’idéologie du citoyen souverain » qui se croit au-dessus de la loi  (et des impôts).
 

Partenariat avec le Southern Poverty Law Center, notoirement hostile aux conservateurs et aux chrétiens

 
Dans la ligne de mire : Internet, les réseaux sociaux, les communications cryptées. Il s’agira donc d’abord de « rendre responsables » les fournisseurs d’Internet des abus de leurs systèmes de communications qui diffusent ces appels à la haine et à la violence, et d’impliquer les communautés locales qui sont souvent les premiers témoins de la « radicalisation », et de se servir des médias sociaux pour donner aux jeunes une « vision positive » – ces jeunes qu’il s’agit de « désengager et de réhabiliter ».
 
L’ennui avec ces nobles objectifs est bien de s’en saisir pour dénoncer la « haine » et la « violence » selon leur définition modifiée : celle qui voit dans l’affirmation d’une morale traditionnelle le début du terrorisme. Cela permet de rejeter dans une même opprobre des vrais partisans de la violence raciste et les tenants d’une vision chrétienne de la société, voire ceux qui critiquent l’islam.
 
The New American rappelle à cet égard que le Département de la Défense de l’administration Obama s’est fait prendre il y a deux ans alors qu’il organisait des sessions où des soldats américains apprenaient que les catholiques, les juifs orthodoxes et les chrétiens évangéliques doivent être considérés comme des « extrémistes religieux » au même titre qu’Al-Qaeda, le Ku Klux Klan ou le Hamas…
 
Ironie de l’histoire, le SPLC a lui-même été impliqué dans une affaire de « terrorisme domestique » avéré – l’un des rares qui ait été effectivement répertorié ces dernières années – avec l’attaque d’un activiste homosexuel qui a invoqué les positions du centre « antiraciste » pour expliquer son irruption dans le Family Research Center (organisme conservateur de promotion de la famille) à Washington avec l’intention de massacrer des employés.
 

Anne Dolhein