“La faillite du climatisme” : The Oyster Club

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La faillite du climatisme : The Oyster Club, éditions Les Belles Lettres, 93 pages.

 
Moins de cent pages, et toutes petites. Le léger opus du Oyster Club édité par les Belles Lettres, “La faillite du climatisme” est un parfait résumé de l’imposture scientifique, économique et surtout idéologique de ce qu’on doit appeler partout le « dérèglement climatique » et de son nécessaire acolyte, « la transition énergétique », telle qu’elle est voulue aujourd’hui. C’est un collectif de scientifiques et d’intellectuels européens qui en est à l’origine, tout particulièrement le docteur István Markó, professeur de chimie à l’Université catholique de Louvain.
 
Un vade-mecum anti-écologiste bienvenu.
 

István Markó, le dissident du climatisme

 
L’écologie véritable, le docteur István Markó connaît pourtant bien… Il travaille sur « la nouvelle chimie », à la recherche de nouvelles sources d’énergie et d’un meilleur respect de l’environnement. Mais sa science se situe, en réalité, à des années-lumières du matraquage actuel de la vertu écologiste et plus particulièrement du climatisme.
 
Tout a commencé lorsqu’il lui a été demandé, il y a quelques années, de produire un cours intitulé « Chimie de l’environnement »… Après étude du sujet, lectures multiples et variées, il s’est peu à peu rendu compte que les zones d’ombres grandissaient. Et avec quelques collègues, il participa très vite à un livre sur les incohérences scientifiques relatives à la thèse « réchauffiste » du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) : « Climat, 15 vérités qui dérangent », publié en 2013, chez Texquis.
 
Par les « ténors du barbecue mondial », comme il les appelle, « la science est utilisée à charge et jamais à décharge ». Le « réchauffement climatique », devenu mal défendable, s’est mué avec les années – István Markó le fait très justement remarquer – en « changement climatique » et enfin en « dérèglement climatique ».
 
« Aujourd’hui, le rationnel scientifique et l’argumentation solide, basés sur des faits établis et non des calculs théoriques simplistes et des prédictions plus erronées les unes que les autres, ont laissé la place à l’idéologie, à l’émotionnel, au quasi-religieux. » La COP21 fut à ce titre, une redoutable illustration. Mais des ONG environnementales aux grandes banques en passant par les multinationales, chacun a son intérêt – qui n’est assurément pas le Bien de la planète… Et aux frais grandissants du contribuable.
 
“La faillite du climatisme” illustre fort bien cette triple imposture, scientifique, culturelle et économique.
 

Faillite scientifique : le CO2 est, au contraire, précieux à l’homme

 
« Seule la première partie des rapports du GIEC présente un lien avec la science, les deux autres parties reposent sur des jugements de valeurs ». Qui font assurément prévaloir l’idéologie sur la science.
 
Tout est de la faute de l’Homme et du CO2 qu’il produit, en particulier par la combustion des énergies fossiles : c’est le « grand responsable des températures du XX e siècle ». On arrange les statistiques, on omet quelques données, et les courbes se modifient d’elles-mêmes… Il faut créer avant tout une psychose collective.
 
Alors que ces prédictions alarmistes, conjuguées sur tous les fronts, « ont été effectuées au moyen de modèles climatiques dont la fiabilité a été estimée à moins de 2 % » !
 
De fait, il est relativement aisé d’abattre leurs cartes. Car, depuis 18 ans, la température de la Terre n’a pas bougé d’un iota et la couverture foliaire de la Terre a au contraire, cru de plus de 11 %… Au grand dam des climatologues alarmistes, les glaces du pôle Nord persistent. Et « jamais, depuis l’ère des satellites, il n’y a eu autant de glace au pôle Sud ! » Et pas la peine de pleurer sur les ours polaires : leur population ne s’est jamais portée aussi bien, selon leur spécialiste mondial, Susan Corckford – n’en déplaise à la WWF.
 

Faillite culturelle : l’idéologie du développement durable, « un sabotage planifié »

 
Une chose est plus certaine, en revanche : sur ce terrain, on n’admet pas la controverse. Les climato-sceptiques sont qualifiés de « négationnistes », comme le fut le professeur István Markó, et accusés illico d’accointances immorales ! Les médias ne sont pas les derniers dans cette chasse aux sorcières et cette apothéose de l’alarmisme qui manipule les foules.
 
Il y a une idéologie réelle, dangereuse par là-même qu’elle « a poussé comme du chiendent sur les ruines de l’idéologie communiste ». Comme elle, en effet, elle est « totalisante et donc potentiellement totalitaire ». Car le développement durable couvre « tout le spectre des politiques publiques existantes », de la sécurité à l’économie… Ce qui donne droit et pouvoir à l’Etat d’intervenir partout… Merveilleux outil de planification et de centralisation !
 
Le principe de « gouvernance mondiale » a été rapidement théorisé par ses inspirateurs, comme l’économiste Jeremy Rifkin qui plaide pour une « pensée panoramique » : c’est, au final, la concentration, sous couvert de bien, du pouvoir de décision, entre les mains d’une poignée de puissants acteurs économiques, industriels et sociétaux. On critique la conception planifiée de l’économie, version soviétique ; on fait en réalité la même chose, mais plus insidieusement : les entreprises sont contraintes à se plier d’elles-mêmes… conduite « équitable » oblige.
 
« Selon la tradition humaniste, il faut transformer le monde. Selon l’idéologie du développement durable, il faut transformer l’homme. Selon l’humanisme, il faut responsabiliser l’individu qui exerce sa liberté (…).Selon l’idéologie du développement durable, il faut « conscientiser » le citoyen afin de le convaincre d’agir de telle ou telle façon et le préparer à accepter des contraintes résultant de choix politiques décidés par d’autres que lui. »
 

Faillite économique : un « processus d’auto-flagellation »

 
Et l’utopie n’est même pas défendable économiquement ! C’est un suicide inéluctable, à court terme. Le nouveau paradigme énergétique va coûter très cher – et l’Europe, seule, a l’air de s’entêter dans cette résolution hallucinante.
 
On abandonne le nucléaire. On augmente la facture d’électricité du consommateur. Les coûts de distribution des énergies vertes, fondamentalement locales, sont faramineux – il n’y a pas de réseau existant. Et surtout leur production est fondamentalement aléatoire (vent, soleil…). On aura toujours besoin des centrales… qu’il faudra maintenir en état de fonctionnement et dont il faudra garantir le prix de production !
 
On paye par tous les bouts…
 

« La vérité finira par triompher »… ? (The Oyster Club)

 
In fine, c’est la décroissance qu’on essaye de nous imposer.
 
Tout à la fois, faire consommer moins au quidam, en satisfaisant les « pulsions idéologiques anti-humanistes des écologistes ». Et faire gagner plus à un certain nombre de grands acteurs industriels « qui se nourrissent des subventions publiques », dans un « capitalisme de copinage » non avoué.
 
Car, redisons-le, la Finance est bien présente, avec ces « carbomillionnaires » qui ont su tirer profit des multiples taxes carbone et énergie verte… Même la grande banque d’investissement multinationale « Lehman Brothers » avait, en son temps, publié un rapport sur le changement climatique… c’est dire l’intérêt pécuniaire du sujet.
 
A l’échelon international, cela permettra également un transfert de sommes colossales vers les pays émergents – comme vient de le montrer la COP21. Et donc une répartition accrue des richesses au niveau mondial, ponctionnée bien évidemment sur les citoyens et non pas les gros poissons qui s’arrangent toujours pour avoir un retour sur investissement.
 
N’omettons pas, non plus, le rôle intellectualisant capital de l’écologisme qui sert, à point nommé, une nouvelle spiritualité globale à même de remplacer les religions, dans l’adoration de Gaïa, la terre-mère. L’Empire écologique ou La Subversion de l’écologie par le mondialisme de Pascal Bernardin en est la meilleure démonstration.
 
Décidément, le climatisme a toutes les qualités d’une grande… manipulation.
 

Clémentine Jallais

 
 
La faillite du climatisme : The Oyster Club, éditions Les Belles Lettres, 93 p.