Après Laudato Si’, Laudate Deum annonce la mauvaise nouvelle écologiste : si l’humanité ne fait pas la politique que les prophètes du climat lui disent et que François a reprise à son compte « la terre sera invivable dans trente ans ». Ce millénarisme de l’urgence climatique n’est pas neuf, déjà en 1969, le secrétaire général de l’ONU U Thant disait qu’il restait « dix ans pour sauver la planète ». Mais cette fois c’est le Vatican qui s’est converti à la nouvelle religion et appelle au culte de la Terre. En accueillant de bien curieuses gens. Cette fois, c’est Carlos Alvarez Pereira, vice-président du club de Rome et promoteur historique du malthusianisme en Occident qui a été invité à s’exprimer au sixième forum des « Communautés Laudato Si’ » à Vérone. Ce n’est pas le premier loup ainsi convié dans la bergerie catholique, mais c’est un signe patent de la conversion en cours à Rome.
Avec le Club de Rome, Rome fait sa conversion à Malthus
Alvarez Pereira préconise « l’émergence d’un changement de civilisation vers un bien-être équitable dans une biosphère saine », il est membre des conseils consultatifs de la chaire UNESCO de compréhension globale de la durabilité à l’Université d’Iéna. Il vient de cosigner avec Ugo Bardi un bouquin intitulé Limits and Beyond : 50 years on from The limits to Growth, what did we learn and wha’s next ? (Les limites et au-delà : cinquante après Les limites à la Croissance, qu’avons-nous appris et qu’est-ce qui se dessine ?) Ce livre est un simple mensonge apologétique, le cinquième au moins après les prétendues « mises à jour » du fameux rapport commandé en 1972 par le club de Rome à trois « chercheurs » du MIT (Massassuchets Institute of Technology), Donella Meadows, Dennis Meadows, Jorgen Randers. Il fut couramment nommé « rapport Meadows » et publié en français sous le titre La fin de la croissance ? Il a été à l’origine du mot d’ordre de « croissance zéro » alors lancé et du mouvement écologiste, c’est la source commune de la décroissance et du totalitarisme vert.
Le club de Rome, échec intellectuel et succès de manipulation
Le bouquin d’Alvarez Pereira, de même que les prétendues « mises à jour » successives depuis cinquante ans visent le même objectif : cacher au public que ce rapport prétendument scientifique, qui fut un best-seller comme en 1968 The population Bomb, de Paul Ehrlich, a été inspiré par la même idéologie malthusienne, et a commis d’analogues erreurs de méthode et de résultat. Ses prédictions en matière de population comme de développement industriel et agricole sont carrément loufoques, et toute la rhétorique menée autour ne tend qu’à faire oublier ce fait brut. Un petit fait significatif aide le lecteur français à s’en aviser : alors que les mises à jour assorties de mises en gardes foisonnent, les 4 exemplaires de l’édition originale sur Amazon atteignent le prix d’une rareté ! Quoi qu’il en soit, le club de Rome s’est trompé, ce n’est qu’un conglomérat de crânes d’œufs proches du socialisme et de la maçonnerie qui a lancé une politique qui devait s’avérer payante : inspirer la peur par des moyens pseudo-scientifiques pour manipuler le grand public.
Le Vatican achève sa conversion écologiste
François avait déjà invité Jeffrey Sachs, économiste américain mondialiste conseiller auprès du FMI, de l’OMS, de la Banque Mondiale, du PNUED, qui s’est exprimé neuf fois au Vatican, à l’Académie pontificale des sciences ou celle des sciences sociales, alors qu’il préconise l’avortement pour « éliminer les enfants non désirés », et en a fait l’un de ses conseillers pour écrire Laudato Si‘. L’autre étant Hans Joachim Schellnhuber, directeur de l’institut de Potsdam sur le climat, partisan d’un gouvernement mondial à travers la gestion du climat. François couronne le tout par Carlos Alvarez Pereira qui, à la tête du club de Rome, est un malthusien forcené. La chose est d’autant plus inquiétante que l’évêque de Vérone, qui recevait le sixième forum des Communautés Laudato Si’ a explicitement appelé les présents à une « conversion » à la foi écologiste, afin de créer une « utopie » planétaire. Cette utopie qui prône la décroissance, y compris démographique.