Comment provoquer le chaos économique sous prétexte de lutter contre un « chaos du climat » fantasmatique

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Chaque année, un rapport intitulé en anglais « Banking on Climate Chaos », ce qui signifie « miser sur le chaos du climat » a pour objet de dénoncer les banques qui commettent le péché contre Gaïa de financer la recherche et l’extraction de gaz, de pétrole et de charbon. Il est commandité par une poignée d’associations violemment opposées à l’usage des énergies fossiles, Bank Track, CEED, Indigenous Environmental Network, Oil Change International, Action Network, Reclaim Finance, Sierra Club et Urgewald. Le quinzième rapport vient de sortir, activement relayé par la presse qui donne dans le titre alarmiste. Par exemple Yahoo/actualités et RFI : « “Banking on Climate Chaos” : toujours plus d’argent pour les énergies fossiles » ou L’Humanité : « Ces banques qui financent le chaos climatique ». Pour goûter toute la saveur de cette campagne, il faut se souvenir que l’incidence de l’activité humaine sur le climat, dogme de base du climatisme, n’a nullement été établie, au contraire, et qu’en particulier rien ne prouve qu’une forte proportion de CO2 dans l’atmosphère causerait un réchauffement. Mais l’intention politique de toute cette propagande se dévoile mieux quand on note qu’à part la Tribune, le seul journal à développer l’information est L’Humanité. Notre confrère communiste note que depuis l’accord de Paris, en 2015, 7.015 milliards de dollars ont été orientés vers les énergies fossiles par 60 grandes banques, les françaises se situant au 6ème rang avec 8 % de leurs financements, derrière les Etats-Unis (31 %), la Chine (15 %), le Canada (13 %), le Japon (12 %) et le Royaume-Uni (8 %). Principalement en causes, BNP Paribas, le Crédit agricole, la Société générale et la BPCE qui ont versé 58,8 milliards dans le fossile entre 2021 et 2023. Mais, contrairement à ce que prétende RFI, il n’y a pas « toujours plus d’argent pour les énergies fossiles », au contraire. L’engagement des 4 principales banques françaises dans le fossile a décru. Les financements de BNP Paribas à ces gros producteurs d’énergies fossiles ont diminué de 78 % en 2023 par rapport à 2021, ceux du Crédit agricole de 63 %, ceux de la Société générale de 82 %, ceux du groupe BPCE (Banque populaire et Caisse d’épargne) de 52 %, selon le rapport. Des chiffres à rapporter à une baisse globale de 67,8 % en deux ans des financements mondiaux aux douze principales compagnies pétrolières et gazières.

Ce mouvement s’explique en grande partie par la diminution de la demande de financements de ces « majors », le niveau élevé des prix de l’énergie leur permettant de s’autofinancer en grande partie. Mais les grandes banques françaises « se sont tenues à l’écart » de plusieurs transactions l’an dernier, notamment au second semestre. Autrement dit, pour éviter le boycott écologiste, elles se plient au Diktat. Ce qui a pour effet, notamment, de pousser TotalEnergies, une des multinationales d’origine française et européenne, vers les Etats-Unis, où les actionnaires l’attendent les bras ouverts.