Italie, France et Allemagne vont établir un code de bonne conduite pour les secours aux migrants en Méditerranée

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Un volontaire aidant un migrant à son arrivée au Port de Salerno, Italie,
le 29 juin 2017.

 
Sur injonction de Rome, France et Allemagne ont convenu avec l’Italie d’établir un code de bonne conduite pour encadrer les actions des navires de secours aux migrants en Méditerranée. Ce code tentera d’organiser les opérations maritimes menées par les gardes côtes italiens, l’agence européenne Frontex et les ONG, qui secourent les migrants… Au grand plaisir des passeurs, dont ils prennent le relais et encouragent le désastreux trafic, tant pour les Africains déracinés fascinés par l’Europe, que pour les Européens confrontés à une submersion qui déstabilise leur culture, leur sécurité et leur système social. L’Italie, aux avant-postes, vient aussi d’exiger des autres Etats de l’UE qu’ils ouvrent leurs ports à ces populations. 83.000 personnes ont été secourues et transférées en Italie depuis janvier, 2.160 sont décédées en route. On en attend 250.000 en 2017, selon l’Italie.
 

Les ministres européens décident enfin d’aider la création de camps en Libye

 
Les ministres de l’Intérieur des trois pays, réunis à Paris ce dimanche 2 juillet, ont convenu par ailleurs d’une assistance aux gardes côtes libyens et d’une aide à l’agence des réfugiés de l’ONU afin qu’elle multiplie les camps d’hébergements en Libye. Ce plan, qui sera soumis aux 28 Etats de l’UE en fin de semaine, proposera aussi « une méthode » pour « améliorer les processus » de retour des migrants économiques vers leurs pays d’origine.
 
Il était temps. En 2016, 181.436 immigrés clandestins – nouveau record –, ont traversé les 450 km séparant Libye et Sicile, ont fait savoir les ONG et les gouvernements. Mais ce que l’on ne dit pas aux Européens, dont on exige une compassion sans limite, c’est qu’au moins la moitié de ces « migrants » ont été pris en charge à la limite des eaux territoriales libyennes, puis transférés dans les bâtiments des Etats ou des ONG jusqu’en Italie. Ce qui constitue une véritable collaboration active de l’Europe immigrationniste avec la mafia des passeurs. Les esquifs loués à prix d’or aux migrants vont jusqu’à la limite des 12 miles, envoient un signal de détresse (quand le rendez-vous n’est pas arrangé par avance), et le tour est joué. Les élites étatiques européennes et l’oligarchie globaliste incarnée par le milliardaire George Soros et ses ONG aux ordres, sont donc des collaborateurs de la submersion migratoire qui menace la stabilité de tout un continent avec pour prétexte le renouvellement de la force de travail et une expansion démographique que des décennies de mathusianisme et d’avortement de masse ont gravement menacée.
 

L’Italie, la France et l’Allemagne unies face aux secours des migrants en Méditerranée ?

 
La plupart des immigrés clandestins « secourus » au large de la Libye sont de jeunes hommes venant d’Afrique de l’Ouest, et non des réfugiés de guerre. Ils disposent de suffisamment d’argent pour payer le ticket d’accès exigé par les passeurs, soit 1.500 euros, somme considérable si on la rapporte au pouvoir d’achat des pays d’origine. Chiffre d’affaires estimé de la mafia des passeurs en 2016 : 300 millions d’euros, une véritable industrie. Officiellement, la justification des opérations de l’UE et des flottilles des ONG est de sauver des vies humaines et, dans le cas de l’opération européenne Sophia, d’interpeller des passeurs et de détruire leurs embarcations. Pour autant, si ces patrouilles n’existaient pas, ont déplorerait bien moins de noyades pour la simple raison que les candidats au départ seraient beaucoup moins tentés. Et que le commerce des passeurs serait moins florissant.
 

Les ONG s’entendent avec les passeurs, a accusé le procureur de Catane Carmelo Zuccaro

 
« La folie ne se limite pas à cela », explique Nicholas Farrell dans The Spectator de Londres : « Nous avons toutes les raisons de soupçonner les passeurs d’être en contact direct avec les organismes de secours, ce qui explique la raison pour laquelle ils sont si souvent et exactement au rendez-vous pour sauver les migrants, un délit pénal ». Fin mars, le procureur de Catane Carmelo Zuccaro, avait révélé les résultats d’une enquête sur une collusion entre organismes de secours et trafiquants : « Où est la limite, demandait-il, entre le secours et la complicité ? » Et de déclarer devant les députés italiens : « Les ONG travaillent très souvent près des côtes et du territoire libyens. Nous avons établi que sur les quatre derniers mois de 2016, 30 % des personnes débarquées à Catane avaient été transférées par ces organismes. Sur les premiers mois de 2017, ce taux a bondi à 50 % ». Le magistrat sicilien a établi que les ONG allemandes étaient les plus actives, avec cinq organisations et six bâtiments au coût d’exploitation unitaire de 400.000 euros par mois. « Nous devons éclaircir les sources de ces financements », avait-il ajouté. Il concluait : « Ce qui est répréhensible, c’est d’amener (ces migrants) en Italie sans respecter le droit. Ces bâtiments devraient amener les migrants au port sécuritaire le plus proche, certainement pas en Italie mais en Tunisie. »
 

Des règles de Frontex au code bonne conduite : toujours des promesses…

 
Cette protestation a été appuyée en mars aussi par Frontex, l’agence de surveillance des frontières l’UE, qui a accusé les ONG d’activités « revenant à aider les (passeurs) criminels à réaliser leurs objectifs à moindre coût, renforçant leur commerce en accroissant ses chances de succès ». Depuis juin 2016, de nombreuses embarcations ont été secourues près des côtes libyennes par des ONG « sans émission préalable de signaux de détresse », signifiant que le rendez-vous avait été préparé.
 
Reste que la seule solution pour résoudre globalement ce problème migratoire, ce que suggérait le rapport de Frontex et que les trois ministres européens semblent avoir enfin admis ce dimanche, est de bloquer le flux de ces Africains de l’Ouest vers la Libye. Ce qui éviterait aux ONG humanitaires de succomber un peu plus à la tentation de collaborer activement au grand remplacement.
 

Matthieu Lenoir