Révolution féministe US : les universités en guerre contre la  « masculinité toxique »

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Le mouvement féministe US étend sa révolution aux universités : son nouveau but de guerre est de détruire la « masculinité toxique » qui empoisonne selon lui une société soumise au « patriarcat » et à la « violence ». Une révolution politique qui se double d’une subversion spirituelle.
 
L’offensive vise tout le territoire des États-Unis et passe par les universités. Au nom de la connaissance et de la réflexion, il s’agit de faire honte aux jeunes mâles US de leur masculinité, jugée toxique par l’enseignement dispensé, et désignée comme coupable d’un grand nombre de maux sociaux _ par exemple la violences sexuelle, la honte du corps, la « culture sportive hyper-masculinisée », le viol, et même le terrorisme. Cela passe par des conférences, des travaux dirigés, des séances d’entraînement pratiques, tous destinés, dans l’esprit de pédagogues fortement inspirés d’une idéologie gauchisante, à « purger » les étudiants mâles de leur « masculinité toxique ».
 

La masculinité toxique à l’origine des massacres terroristes

 
Les exemples de cet endoctrinement sont innombrables, mais hélas un peu répétitifs et très ridicules aux yeux des Français. Commençons par le plus énorme. Plusieurs cours et séminaires, dont l’un à Dartmouth College ce semestre sous le titre The Orlando Syllabus, d’autres à Gettysburg College, ont rendu la masculinité toxique responsable du récent massacre perpétré par un islamiste gay dans un bar d’Orlando en Floride – en dépit du fait que le terroriste Omar Mateen a clairement revendiqué l’attentat au nom de Daech.
 
Cette nouvelle théorie féministe n’épargne aucun campus. Les universités de Caroline du Nord Chapel Hill et Duke ont lancé plusieurs programmes pour approfondir le concept de « masculinité violente » et mieux définir ce que pourrait être une « masculinité plus saine ». Elles recommandent entre autres la « fluidité de genre »
 

Les universités US lancent une inquisition minutieuse

 
Le site web du projet pour les hommes de l’université de Caroline du Nord annonce la couleur : « Comment le concept de masculinité a contribué à la violence dans notre société ». Ici, c’est carrément toute masculinité qui est implicitement définie comme toxique.
 
A l’université Duke, l’esprit est le même mais le programme est plus étendu, plus explicite : les étudiants mâles sont invités à réfléchir sur le patriarcat, les privilèges du mâle, la culture du viol, la pornographie, le machisme et le langage de la dominance, tous phénomènes présentés comme liés et constitutifs de la masculinité toxique.
 
Pour en guérir ses étudiants mâles, le « club d’épanouissement » du complexe des collèges de Claremont propose un « espace sûr » afin qu’ils y parlent ensemble de santé mentale. Le postulat de base est que « la masculinité peut être extrêmement toxique pour notre santé mentale, aussi bien pour ceux qui sont formatés à la manifester que pour ceux qui la subissent ». Le groupe qui suit cet enseignement refuse d’en révéler le contenu par « souci de confidentialité » mais les étudiants s’accordent pour dire qu’un consensus se dégage parmi eux pour estimer qu’en fait la masculinité est bien toxique pour tout le monde.
 

« Sois un homme », sommet de la masculinité toxique

 
C’est aussi l’opinion synthétique du film documentaire proposé aux étudiants de première année du Gettysburg College en août dernier : les étudiants y apprenaient que « les trois mots les plus destructeurs » qu’un garçon peut entendre pendant toute sa croissance est : « Sois un homme ».
 
Alors que ce programme s’étend sur les souffrances que subissent censément ceux qui se trouvent soumis à cette injonction, beaucoup d’autres inventorient à l’infini celles qui frappent ceux qui acceptent « les normes traditionnelles de ce que nous disons être la masculinité », et qui reconnaissent en fait « le privilège du mâle ». Ce qui fait que notre éducation nous laisse un legs de « blessures, d’oppression et de domination ».
 

Guerre féministe contre Schwarzie et Stallone

 
Rien ne trouve grâce aux yeux de ces maximalistes de la révolution féministe, même pas le physique d’Arnold Schwarzenegger et Sylvester Stallone, jugé exagérément musclé, donc affecté de masculinité toxique. Cette obsession dérisoire ne doit pas être prise à la légère. D’abord parce qu’elle envahit peu à peu toutes les universités américaines avec les mêmes éléments de langage, ce qui trahit une opération concertée. On reconnaît la stratégie de la révolution chez les radicaux américains, l’utilisation de toutes les « minorités » censément opprimées, ici, les femmes, pour subvertir la société.
 
Ensuite, une « masculinité saine » est opposée à la « masculinité toxique », c’est une masculinité ouverte, anti patriarcale, cool, LGBT friendly, elle s’incarne emblématiquement en Barack Obama, le gentil président de gauche mari de Michelle. Mais si le beauf blanc est à rebours l’incarnation préférentielle de la masculinité toxique et de l’oppression, il ne faut pas croire qu’il soit au bout du compte le seul visé.
 

Derrière le père, c’est Dieu que vise la révolution féministe

 
C’est toute masculinité qui doit être, sinon éradiquée, du moins tenue en lisière, étroitement surveillée dans sa nature et limitée dans son expression : il s’agit d’une castration à froid. Castration des individus, castration des peuples. Le bénéfice politique de cette révolution est évident, il soumet aux élites de la gouvernances des masses parfaitement dociles. Une fois qu’elle aura parfaitement réussi, des poussées comme le Brexit ou le vote Trump ne seront plus à redouter.
 
Mais cette révolution dépasse la politique. La guerre que le mouvement féministe a déclaré à la masculinité est spirituelle. En effet, la rhétorique récurrente contre le « patriarcat » le prouve, ce n’est pas le muscle, ce n’est pas l’hyper-virilité du sport, ce n’est pas le viol, c’est le père qui est visé, le père et son autorité. Et au-dessus du père, celui qu’il représente, à savoir Dieu, et son autorité, c’est-à-dire l’ordre divin et le pouvoir divin. La révolution vise à dégommer Dieu le père pour installer le culte de la déesse mère, de Gaïa, le panthéisme prétexte grâce auquel les hommes se divinisent, s’adorent eux-mêmes et décident de leurs propres lois.
 
Ces lois leur dictent de choisir à l’envie, sans tenir compte de la nature, leur genre, et divisent l’humanité non entre hommes et femmes mais en fonction de préférences sexuelles. La manipulation des universités US par le concept de masculinité toxique permet au mouvement féministe de faire avancer la révolution mondiale.
 

Pauline Mille