Nouvel ordre mondial : pour mieux désinformer le public, Moller, directeur de l’ONU à Genève, dit des vérités sur les migrants

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Dans une interview au Huffington Post, le Danois Michael Moller, directeur général de l’ONU à Genève, prétend rétablir 17 vérités sur les migrants que journalistes et politiques gauchiraient : mais c’est pour mieux désinformer le public et « l’éduquer » au Nouvel ordre mondial.
 
Le grand public le connaît peu, sa notice sur Wikipédia anglo-saxonne tient en une ligne, elle est inexistante en français. Pourtant ce Danois grisonnant est un apparatchik blanchi sous le harnais de l’ONU, il connaît Genève comme sa poche depuis qu’il y a commencé, au Haut-commissariat des réfugiés voilà trente-cinq ans. Il a touché à tous les domaines, traîné son costume gris de haut fonctionnaire international sous tous les climats, y transportant tous les poncifs de l’Empire du bien, rédigeant des articles aussi bien sur les mines antipersonnel que sur le gaspillage de nourriture, très attentif à la diffusion de la théorie du genre. Voilà l’homme correct sous tous les rapports qui a choisi le Huffington Post pour se présenter en réinformateur sur la question des migrants, une manière à la fois simple et subtile de mieux désinformer le public.
 

 Quelques vérités de Moller sur les migrants

 
Sans traiter ses dix-sept points un par un, ce serait long et fastidieux, certains se répètent d’ailleurs, d’autres se contredisent, donnons un aperçu de la méthode de Moller, et une analyse de son intention. Car il n’a pas pris le risque de rétablir quelques vérités pour rien : il s’agissait pour lui de faire progresser le Nouvel ordre mondial.
 
Premier point, selon Moller, « la crise des migrants n’est pas la plus importante depuis la deuxième guerre mondiale » comme certains l’ont avancé. Il a raison. Les déportations d’Allemand en 45 furent plus nombreuses, plus dramatiques, en un laps de temps plus court. Mais ces vérités partielles servent à justifier un mensonge, le point numéro quatre, selon lequel ces migrants ne représentent qu’une « fraction légère » de la population européenne. Cela peut paraître arithmétiquement juste (encore que la portion varie selon le pays, voir les cas de la Suède et de l’Autriche), mais c’est triplement faux parce que, un ces migrants s’ajoutent à ceux qui les ont précédés et forment donc de gros nodules de migrants insolubles dans les populations d’accueil. Deux, ce sont des jeunes reproducteurs introduits dans des territoires à démographie déclinante. Trois, ce sont des communautés culturellement non miscibles avec populations d’accueil.
 

Comment désinformer le public avec des vérités

 
Sur la question du nombre des migrants, le couple réinformation mensonge permet donc de désinformer le public et de lui donner à croire qu’il n’y a ni invasion ni de risque d’invasion, et qu’il convient d’ouvrir plus généreusement ses frontières.
 
 Une deuxième « réinformation » tend au même but. Dans son dixième point, Moller montre du doigt le Canada, les États-Unis, l’Australie, et d’autres pays, qui « pourraient accueillir plus de migrants » et « les pays du Golfe qui n’en ont pas accueilli un ». Voilà une réflexion que tout homme de bon sens a faite, y compris ici même, de nature donc à provoquer l’approbation et la sympathie. Mais à quoi servent ces vérités, sinon à imposer, à terme, des quotas de migrants à tous les pays d’une planète gérée par le Nouvel ordre mondial ? Cependant Moller sait qu’on n’en est pas encore là (il préconise d’ouvrir les frontières « même en Asie », mais ce n’est pas demain que la Chine obtempérera), alors la charge de l’accueil revient aux pays du Nord et de l’Ouest.
 

 Le directeur général de l’ONU à Genève confirme le FN

 
Tout bon agent d’influence le sait, il faut abaisser les défenses de celui qu’on veut rouler dans la farine en abondant dans son sens. Moller applique scrupuleusement la recette. En contradiction frontale avec le pape François, le directeur général de l’ONU Genève confirme ce que le FN, l’UDC suisse, le FPÖ et toute l’extrême droite européenne dit depuis deux ans : « La raison numéro un pourquoi les migrants quittent la Syrie n’est pas les bombes, ou la nourriture, ou le froid, c’est parce qu’ils veulent une bonne éducation pour leurs enfants. » L’affirmation est évidemment réductrice, ils veulent globalement une vie plus facile, mais c’est la négation du début qui compte : ce n’est pas l’impossibilité de vivre qu’engendrerait une guerre qui cause la migration. En somme ceux que la presse a présentés comme des réfugiés sont des migrants économiques, c’est le directeur de l’ONU à Genève, ancien du Haut-commissariat des réfugiés, qui le dit. De peur de ne pas être compris, il précise : « Pour parler clairement, tous les réfugiés sont des migrants, mais tous les migrants ne sont pas des réfugiés ».
 

Pour le Nouvel ordre mondial le temps des vérités orientés est venu

 
Ces vérités élémentaires, que les peuples reprochent à leurs élites de cacher, à quoi sert-il aujourd’hui à Michael Moller de les découvrir ? A lancer la prochaine phase de l’invasion de l’Europe. Dans le calendrier du Nouvel ordre mondial, le temps des vérités orientées succède à celui du déni. En d’autres termes, s’il est clair que les réfugiés n’en sont pas, il n’en est pas moins urgent d’ouvrir nos frontières aux migrants.
 
Pourquoi ? C’est une grande question, qu’il serait trop long de traiter. Le directeur général de l’ONU à Genève donne sa réponse, qui reprend d’une façon enfantine les rapports de l’ONU sur les migrants dans les années 90 : « Particulièrement lorsque nous parlons de l’Europe, nous avons besoin de migrants juste pour faire continuer notre économie ». Et de présenter les Pakistanais et les Bangladais comme « l’ossature  de l’économie britannique », de prétendre que non seulement les migrants sont bons pour la croissance du PIB mais aussi « culturellement ». Cela fait longtemps que les démographes ont démontré l’inanité du raisonnement de l’ONU sur la nécessité de migrants pour soutenir le système de retraites en Europe, et que les économistes ont établi que l’immigration massive a un coût énorme pour notre continent.
 

Comment les vérités de Moller renforcent le mensonge

 
Mais Michael Moller n’en a cure. Le but de sa réinformation partielle est de désinformer le public de façon plus crédible, plus profonde, de sauver le grand mensonge des élites face à la grogne populaire montante, face à la menace que représenterait pour le Nouvel ordre mondial la venue au pouvoir des populistes. Dans ce dessein, il tire tous les pétards mouillés favoris des institutions internationales : son point 6 prétend que « nous avons un sérieux préjugé contre les musulmans », ses points 8 et 14 que les politiques et les journaux « ne disent pas la vérité », ce qui est vrai, mais pas dans le sens où il l’entend, son point 13 que « nous traitons les réfugiés de façon franchement illégale ». Il montre du doigt en particulier l’accord Turquie-UE sur les migrants passant par les îles grecques, dénoncé par Amnesty International.
 
Ce dernier point, couplé au point 3, où Moller affirme que « la définition du réfugié est très simple », montre les contradictions du directeur de l’ONU à Genève et la corde du mensonge du système. Il rappelle qu’en droit international, le réfugié est « celui qui demande asile parce qu’il fuit la guerre et ses horreurs » : or il vient de dire que ce n’est pas le cas des migrants d’aujourd’hui : ils ne bénéficient donc pas des droits spécifiques aux réfugiés. Mais les lois et l’esprit des lois n’ont pas d’importance pour cet apparatchik du Nouvel ordre mondial qui doit imposer à tout prix aux peuples récalcitrants le projet de ses mandants.
 

 L’ONU charge la presse de diffuser le nouvel ordre mondial

 
Avec un cynisme rafraîchissant, Moller se paie le luxe de donner des leçons à la presse. Dans le meilleur esprit soviétique, il décrète quelles doivent être ses missions, puis « constate » qu’elle manque à celle « d’éduquer les peuples ». C’est la faute des médias si les terriens sont si attachés à leurs vieilles erreurs : « La plupart des sept milliards d’opinions sur Internet sont très mal informées. Beaucoup de lecteurs ne sont pas éduqués et ont le point de vue étroit que leur donnent leurs communautés locales ». C’est donc à la presse de les « éduquer » à l’esprit nouveau, ouvert, autrement dit à l’idéologie du Nouvel ordre mondial. Voilà ce que débite sans se cacher le directeur général de l’ONU à Genève, qui a les coudées plus franches que le secrétaire général à New York.
 
Naturellement, il n’y a pas sept milliards d’opinions sur Internet, pas plus qu’il n’y a la moindre chance que la Chine ou l’Arabie saoudite ne prennent chez elles le plus petit « migrant » ou « réfugié ». La cible de la propagande de Moller est l’Europe, plus précisément l’Europe telle que la voyait le général De Gaulle, européenne et chrétienne. Il ne faut pas oublier que l’ONU est une organisation maçonne, il est donc naturel qu’elle poursuive cette Europe de sa haine obsessionnelle. La réalité ne pèse rien devant les ravages d’un ressentiment maladif.
 

Pauline Mille