Le Conseil d’Etat vient en effet de décider le retrait de la croix qui surplombe son monument dans la commune bretonne. Et la commune a six mois pour s’exécuter.
L’affaire dure depuis onze ans avant même l’érection de la statue. Aujourd’hui, le maire espère privatiser le lieu pour échapper à cette sanction.
Mais deux questions devraient être posées. La première, celle de l’œuvre. L’artiste russe qui a, avec, affirme-t-on, l’accord de Poutine et du patriarche Alexis, conçu cette statue admettra-t-il de voir ainsi son œuvre amputée ?
La seconde, plus fondamentale encore, est celle de l’unité spirituelle de l’œuvre. Ôter la croix ne changerait rien au fait qu’il s’agit de la statue d’un pape et d’un saint, Jean-Paul II, qui a porté la croix dans sa chair comme homme, en a été l’étendard comme pape, et dont le nom seul l’illustre.