Panama Papers : derrière Le Pen et Poutine, la cible de Soros est le pouvoir mondial

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Le milliardaire mondialiste George Soros, né Gyorgy Schwartz.

 
Les Panama Papers dénoncent les méchants Le Pen, Poutine, etc. Derrière eux, la vraie cible est double : la haute finance et la démocratie. La maîtrise de l’argent est nécessaire à la prise du pouvoir par le futur gouvernement mondial. George Soros finance le consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) qui a lancé l’affaire.
 
L’implacable loi du spectacle s’applique : après Poutine, méchant mondial, les médias français sont occupés par la chasse aux Le Pen père et fille, dont les Panama Papers sembleraient établir selon notre confrère le Monde qu’ils ont fraudé le fisc par l’intermédiaire de sociétés off shore. Il faut des people bien saignants pour faire saliver le populo et l’intéresser au feuilleton qu’on lui vend. Cela amuse tout le monde : imaginer Le Pen coincé dans un scandale de Panama, ça vaut un plafond peint par Michel Ange ou Boucher !
 
Sur les accusations proprement dites, on restera prudent. Sans doute Pierrette Lalanne, la première épouse de Le Pen, a-t-elle affirmé, du temps qu’elle était fâchée avec son ex, que celui-ci lui faisait porter des valises en Suisse, déjà. Mais on doit mentionner les dénégations nettes des personnes mises en cause, Frédéric Châtillon, l’ami de Marine, dans l’affaire de la société Riwal, et Gérald Gélin, l’homme de confiance de Jean-Marie, dans celle de la société Balerton Marketing Limited sur laquelle les Panama Papers offrent toutes sortes d’informations.
 

Panama Papers : les aventures de l’isthme au trésor

 
Sur le plan strictement médiatique, on saluera la précision des références données par notre confrère Le Monde dans son « enquête ». Et l’on se réjouira de la franchise toute simple des journalistes d’investigation d’aujourd’hui : ils lisent à livre ouvert dans les fichiers dont ils sont les receleurs tout ce qu’il y a de plus officiels. Ça, c’est de l’investigation ! Ça, c’est du journalisme ! Parmi les soutiens de l’ICIJ, on compte l’OCCRP (Organized Crime and Corruption Reporting Project), un autre réseau de journalistes d’investigation, qui travaille de l’Europe de l’Est à l’Asie centrale – lui-même lié à un « projet frère » dont la tête est aux Etats-Unis. On se trouve donc en présence d’un maillage mondial d’associations de journalistes « indépendants » dont l’objectif est de pourchasser partout dans le monde le crime, la corruption, et la fraude fiscale. C’est un tribunal mondial auquel sont soumis les méchants fraudeurs, qu’ils soient artistes, footballeurs ou politiques. Personne ne saurait défendre le crime, la corruption ni la fraude : voilà donc justifié le flicage mondial par des journalistes érigés en supplétifs de la police, dans le cadre d’une délation vertueuse, qu’on pourrait nommer Mondiapo – car il s’agit d’une véritable police politique universelle.
 

Un tribunal journalistique mondial financé par Soros

 
Importée des Etats-Unis, la notion de « lanceurs d’alerte » (là-bas on les appelle les whistle blowers, ceux qui soufflent dans le sifflet) a gagné l’Europe et le Monde. Il s’agit, dans notre mythologie du spectacle, de chevaliers blancs, qui, au risque de perdre leur travail, et pourquoi pas leur vie, dénoncent l’injustice et le crime dont ils se sont trouvés les témoins par leur position. Traduisez ceux qui, ayant mangé la soupe d’une banque, d’une organisation internationale, d’un ministère, finissent par cracher dedans, et, le moment venu de dire ce qu’ils ont vu, de dénoncer leurs employeurs d’hier. Notre société, qui regarde les repentis de la Mafia avec méfiance, fait bizarrement des lanceurs d’alerte de purs héros.
 
Des héros qu’on paie ordinairement en argent ou en notoriété. Or, fait extraordinaire et peut-être significatif, le lanceur d’alerte des Panama Papers, après avoir volé les fichiers du scandale, les a donnés gracieusement à la Süddeutsche Zeitung, membre de l’ICIJ, et a tenu à rester anonyme. C’est un héros au cube. Pour les mauvais esprits que tant de beautés morales laissent dubitatifs, on notera que l’un des financiers de l’ICIJ, à côté de l’OCCRP, est l’Open Society Foundation, dont le propriétaire est le spéculateur mondial sur les monnaies George Soros. Est-il donc étonnant que parmi les cibles des Panama Papers on relève le premier ministre d’un pays, l’Islande, qui s’était opposé frontalement au nouvel ordre mondial après la crise financière de 2008, un chef d’Etat qui passe à raison et à tort pour un adversaire du mondialisme américain, Poutine, et deux chefs populistes français, Marine et Jean-Marie Le Pen ?
 

Poutine, Le Pen, Trump : la cible est le populisme

 
La cible politique première du nouvel ordre mondial dont Soros est l’un des animateurs les plus en vue est en effet ce qui subsiste de démocratie, qui doit être abattu avant d’établir un pouvoir mondial. Or ce qu’on nomme démocratie aujourd’hui s’est déconsidéré sans peine et sans aide aux yeux des peuples, sauf ce qu’il est convenu de nommer populisme. En s’attaquant aux Etats-Unis à un Donald Trump (par le biais de fondations démocrates qui le calomnient) et en Europe à des gens comme les Le Pen, Soros fait donc le ménage en prévision de la gouvernance mondiale. Il lui importe de discréditer définitivement toute démocratie, même populiste.
 
Mais, on l’a noté aussi, la cible prioritaire des Panama Papers si l’on se place sous l’angle pécuniaire, est la haute finance mondiale. Et c’est là que les choses se compliquent. Il n’échappe à personne que Soros, qui a fait sa fortune sur la spéculation des monnaies, est un pion sur l’échiquier du nouvel ordre mondial, et qu’en particulier il dépend des Rothschild. Il ne saurait dont s’opposer à leurs intérêts fondamentaux sans disparaître. Pourquoi arrose-t-il une opération qui s’en prend à la haute finance ?
 

La haute finance est aussi dans le viseur, par un chef d’œuvre dialectique

 
Deux réponses à cela s’imposent. D’abord, il est d’un usage plein de sagesse, quand on commandite une association, que toutes les actions qu’elle fait ne paraissent pas aller dans le même sens : autrement dit, si l’ICIJ mène une opération qui paraît léser les Rothschild, ou même qui les lèse de façon mineure, c’est de bonne guerre. Deuxièmement, la puissance des Rothschild (combien possèdent-ils ? Cela se chiffre en tout cas en milliers de milliards de dollars), les met à l’abri de la chasse menée aujourd’hui par la maçonnerie internationale contre la hausse finance. On se souvient qu’au dix-neuvième siècle on disait qu’ils étaient les véritables rois de France et que leur pouvoir excédait celui de n’importe quel gouvernement, excepté celui de Sa Majesté Britannique, lequel avait alors l’empire du monde. Aujourd’hui, ils ont la main sur la FED après l’avoir eue sur la banque d’Angleterre. Ils maîtrisent donc l’émission de la monnaie de réserve : ils se trouvent en quelque sorte au-dessus de la haute finance. Et même s’ils doivent perdre de l’argent par l’impôt qui suivra un jour la chasse à l’évasion fiscale dont les Panama Papers ne sont pas encore l’hallali, ils garderont l’essentiel. Peut-être même y gagneront-ils, puisque leurs concurrents seront touchés, et que leur avantage concurrenciel croîtra.
 

Le pouvoir par l’argent, fin mot des Panama Papers

 
Il faut se rappeler aussi qu’à leur niveau, comme à celui de la maçonnerie internationale, ce n’est pas l’argent qui compte, mais le pouvoir. Ou plus exactement le fait que l’argent est le moyen déterminant du pouvoir, puisque le sabre ne sert plus beaucoup et que le sacré a été détrôné. C’est la caractéristique principale de notre système politique actuel. Elle touche les Etats lorsqu’ils prétendent braver les ukases du Nouvel ordre mondial, le mur de l’argent est partout, prêt à pénaliser les récalcitrants. Elle touche aussi les particuliers, dans leur vie privée, sociale et politique. Attachés par le salaire ou menacés de sanctions judiciaires, ils ne peuvent ni s’exprimer ni agir librement. Privés de ressources suffisantes, ils ne peuvent placer leurs enfants dans une école libre, ce n’est qu’un exemple, et s’en remettent au pouvoir de l’Etat et du système de forces dont celui-ci est le représentant. D’où la lutte formidable en cours pour la maîtrise de l’argent via les impôts.
 
Il est significatif que l’une des victimes en soit Jean Marie Le Pen. Celui-ci a toujours été en effet lucide et courageux dans son combat contre le fiscalisme, qui est une plaie multiple, instrument de flicage et de ruine, instrument aussi de progrès du socialisme. Aujourd’hui, sous couleur de combattre les paradis fiscaux, la maçonnerie internationale vise à construire un enfer fiscal mondial, d’où aucune fuite ne sera plus possible, avec une augmentation de la fiscalité globale afin d’assurer une redistribution socialiste des revenus. En présentant Le Pen comme un délinquant (ce qu’il est peut-être, la loi étant ce qu’elle est, la justice le dira), les Panama Papers et ceux qui les exploitent discréditent en même temps toute révolte contre l’inquisition fiscale et le socialisme mondial qui lui est lié.
 

Pauline Mille