La population mondiale augmente, mais la Terre n’a pas besoin de contrôle de la population !

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Le Population Research Institute (PRI) a analysé les dernières projections démographiques de l’ONU, en partant du principe qu’elles sont fiables. Alors que la Division population des Nations unies annonce une poursuite de la montée de la population mondiale d’ici à 2100, avec une estimation haute de 11,2 milliards d’âmes d’ici à la fin du siècle, le PRI estime qu’on peut tirer la conclusion de l’ensemble des statistiques présentées que la Terre n’a nullement besoin d’un contrôle de sa population.
 
C’est pourtant le leitmotiv de nombreux écologistes qui présentent la contraception et l’avortement « légal et sûr » comme les meilleurs moyens de réduire « l’empreinte écologique » de l’homme, et des institutions internationales et des ONG les plus importantes qui, à l’instar de la Bill & Melinda Gates Foundation, font tout pour diffuser les « contraceptifs modernes », spécialement ceux de longue durée, dans les pays pauvres où l’enfant est encore considéré comme une richesse. Les « Deep Ecologists », ou tenants de l’Ecologie profonde, sont carrément partisans de la réduction de la population mondiale.
 
Actuellement estimée à 7,3 milliards de personnes, la population mondiale a crû de 2 milliards ces 25 dernières années, à une époque où l’on nous annonçait famines et catastrophes si elle ne diminuait pas. Mais c’est l’ONU elle-même qui l’affirme : le pourcentage de personnes qui ont faim dans le monde a chuté, pour passer de 24 % à 14 %. On est passé de 1,272 milliard de personnes mal nourries il y a 25 ans à 1,022 milliard aujourd’hui malgré l’augmentation de la population.
 

La population mondiale augmente, la faim diminue, l’espérance de vie progresse

 
Tout en tenant un langage alarmiste l’ONU publie tout de même des projections optimistes, notamment sur la mortalité infantile. D’ici à 2100, elle s’attend à ce qu’elle chute partout : un peu en chiffres absolus dans les régions développées, où elle est déjà largement en deçà de 10 pour 1.000 (soit une chute de 82 %, tout de même, pour les enfants de moins de 5 ans), beaucoup dans les pays les moins développés, où la projection la fait passer d’environ 75 pour mille à 15 pour mille. En moyenne, au début des années 1950, les femmes pouvaient espérer vivre 48 ans et les hommes 45, dans une planète qui comptait un peu plus de 2,5 milliards d’hommes…
 
L’espérance de vie est à la hausse partout, selon l’ONU, dans le cadre plus large de ses projections démographiques. Les pays les moins développés aujourd’hui, où elle est d’environ 62 ans, atteindront à la fin du siècle une espérance de vie comparable à celle des pays développés aujourd’hui (près de 80 ans) tandis que ces derniers flirteront avec les 90 ans, hommes et femmes confondus. On suppose que ces projections ne tiennent pas compte de l’humanité augmentée rêvée par certains ni d’éventuelles catastrophes naturelles. Où est passé le « réchauffement climatique » ? Mystère…
 

L’ONU met en avant le contrôle de la population mais la Terre n’en a pas besoin

 
De vrais problèmes se profilent toutefois. Ils sont liés, observe le PRI à partir des projections des Nations unies, à la chute des taux de fécondité et à l’allongement de la durée de vie qui augmente la proportion de personnes âgées dans la population. On arrive même à des pourcentages spectaculaires : dans les pays à revenus élevés ou moyens les « dépendants » potentiels, soit toutes les personnes âgées de plus de 65 ou de moins de 20 ans constitueront quelque 50 % de la population, contre 37 % aujourd’hui.
 
L’Europe, elle, se dépeuplera de façon visible : le nombre des morts dépassera déjà celui des naissances d’ici à 2020 (3,2 millions). Il sera multiplié par quatre d’ici à 2050. Le Japon, ainsi que dix pays européens, verront leur population décliner de 15 % avant cette date.
 
Le PRI note que ce n’est pas la « surpopulation » qui risque de poser un problème à la fin du siècle. Aujourd’hui, le problème de la malnutrition n’est pas lié à un manque de ressources mais au défaut de développement, à la guerre – qu’elle soit civile ou entre Etats – et les inégalités de distribution des richesses. La dégradation de l’environnement n’est pas liée à l’utilisation des ressources en tant que telle, selon le PRI, mais au rejet « irresponsable » des déchets, à la mauvaise urbanisation, elle-même excessive, et à la « culture du déchet ». Tous problèmes que la baisse ou le contrôle de la population ne peut en rien diminuer : au contraire, les programmes coercitifs de contrôle, voire de stérilisation mis en œuvre en Chine ou en Inde ont préparé les problèmes liés au vieillissement qui s’y installent bien plus vite qu’en Occident.
 

Anne Dolhein