La fable du réchauffement, un discours à double tranchant pour Hillary Clinton alors que les Américains sont sceptiques

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« Je suis persuadée que le changement climatique est une réalité », a déclaré Hillary Clinton lors de son discours d’investiture devant la convention démocrate, alors que Donald Trump s’était refusé à mentionner le sujet lors de son propre discours devant la convention républicaine, bien qu’il eût auparavant qualifié de « mystification » la théorie d’un changement climatique lié aux activités humaines. Le fait est que les Américains sont de plus en plus sceptiques.
 
Le sénateur John McCain, candidat républicain en 2008, avait largement souscrit aux affirmations des théories alarmistes. Le vent a tourné. Des années d’ahurissants scénarios d’apocalypse ont été montés par tous ceux qui affirment que le changement climatique est « réel », comme Mme Clinton et avant elle Albert Gore, le vice-président de Bill Clinton qui devint une star avec Une Vérité qui dérange, son documentaire oscarisé, Bible des « réchauffistes ». Désormais, ce sujet pourrait amoindrir les chances d’élections de la Démocrate en novembre prochain.
 
Au cours des dernières années, les sinistres prédictions formulées par les tenants du réchauffement global ont manifestement échoué à convaincre. En 2006, Al Gore affirmait que nous allions atteindre le « point de non-retour », sauf si le monde réduisait considérablement ses émissions de gaz à effet de serre. Dans le documentaire en question, réalisé à partir d’un livre de Gore, James Hansen déclarait carrément qu’il ne nous restait « que dix ans, pas pour se décider à agir, mais bien dix ans pour renverser drastiquement la courbe des émissions des gaz à effet de serre ».
 

Hillary Clinton veut prêcher un réchauffement introuvable

 
Rajendra Pachauri, responsable du groupe des Nations unies sur le climat, insistait sur le fait que si des actions n’étaient pas prises dès 2012, il serait ensuite « trop tard » pour sauver la planète. Dans l’une de ses prédictions alarmistes les plus ridicules, le Premier ministre britannique d’alors, le travailliste Gordon Brown, avait asséné que le monde n’avait plus que cinquante jour pour sauver la planète du réchauffement. C’était en 2009.
 
« La Vérité qui dérange »… pour ceux qui continuent de militer pour cette croyance et pour l’austérité exigée par ses avocats, est que la thèse pourrait devenir un véritable boulet politique, écrit le journaliste américain Steve Byas du site New American. Trump ne craint pas de contester frontalement la thèse du changement climatique, affirmant que le programme de Clinton en la matière est « extrémiste, dangereux et anti-énergie », adopté « pour satisfaire les donateurs radicaux qui vont détruire des millions d’emplois et plonger des millions d’humains dans la pauvreté la plus abjecte ».
 

Il y a quarante ans, les scientifiques craignaient le refroidissement

 
Rappelons-nous. Au cours des années 1960 et 1970, le consensus scientifique rejoint par 86% des chercheurs expliquait que la planète se refroidissait – dangereusement même, menaçant peut-être d’un nouvel âge glaciaire. Deux cent vingt des 264 articles scientifiques qui furent publiés durant cette période soutenaient cette thèse. Pourtant, aujourd’hui, les tenants du réchauffement affirment que cette mise en garde contre un nouvel âge glaciaire n’est qu’une légende urbaine ! Ne leur en déplaise, on parlait même à l’époque d’envoyer des bombes nucléaires sur le Pôle Nord pour briser un peu de la banquise !
 
Reste que les avocats d’un alourdissement de l’interventionnisme étatique dans l’économie au prétexte du climat – car au fond c’est là l’un des enjeux masqués du débat – ont arrêté d’invoquer le « réchauffement climatique global », remplaçant l’expression par « changement climatique global ». Tour de passe-passe qui permet de considérer que tout événement météorologique – que ce soit du réchauffement, du refroidissement, des sécheresses, des pluies torrentielles ou des tempêtes – « prouve » que ce sont bien les activités industrielles humaines qui sont à l’origine d’un changement radical du climat planétaire.
 

Une opinion sceptique face à la fable du réchauffement

 
Bien évidemment, une telle théorie exige toujours plus de contrôle sur l’économie et, partant, toujours plus de contrôle de l’Etat sur nos vies privées. Mais, de même que le petit garçon criait « au loup ! », les prédictions délirantes de hausse du niveau des mers et autres du même tonneau qui tardent à se concrétiser et les projections apocalyptiques pourraient bien finir par atteindre l’effet inverse de celui recherché : être rejetées par les peuples.
 
Clinton a répété sa fierté d’avoir vu l’administration Obama signer l’accord de Paris, qui enjoint les Etats-Unis de ralentir leurs émissions de gaz à effet de serre accusés de réchauffer le climat, en particulier ce dioxyde de carbone (CO2) dont le rôle dans un supposé réchauffement est contesté depuis des années par d’éminents scientifiques au contraire du méthane ou de la… vapeur d’eau. Heureusement, le Sénat américain n’a pas ratifié l’accord en question, qu’Obama prend soin de ne pas appeler un traité international.
 
Les sondages indiquent que l’opinion n’adhère pas au scénario apocalyptique du réchauffement global. Un scepticisme croissant qui signifie à Hillary Clinton qu’elle soutient cette théorie à ses risques et périls politiques.
 

Jérôme Noël