Deux nouvelles rencontres sur le climat et l’environnement sont convoquées au Vatican ces 21 et 22 juillet par l’Académie pontificale des sciences sociales (PASS) en vue de préparer les « objectifs du développement durable » que les gouvernements fixeront en septembre, et du sommet de Paris sur le climat, la COP21 qui se tiendra à la fin de l’année. En présence de responsables locaux de pays du monde entier, mais aussi de l’ONU, l’événement organisé sous l’égide de l’Eglise catholique s’inscrit pleinement dans le cadre des initiatives écologiques pour combattre l’hypothétique « réchauffement climatique » bien vite attribué à l’homme, ennemi de la nature pour bon nombre de représentants de « l’écologie profonde ». Jeffrey Sachs revient sur la scène…
Selon des sources américaines, les participants rencontreront le pape François.
La première des réunions aura pour thème « trafic des êtres humains », avec une cinquantaine de maires. La seconde, intitulée « Prospérité, personnes et planète dans les villes », se tiendra le lendemain et son programme complet est en ligne sur le site de la PASS.
Le Vatican accueille de nouveau Jeffrey Sachs, partisan de l’avortement
Elle sera présentée par le chancelier de la PASS, Mgr Marcelo Sanchez Redondo, argentin et proche du pape, celui-là même qui avait mis son veto à la participation de Philippe de Larminat, climatosceptique notoire et fortement diplômé, à une précédente réunion sur le climat organisé par l’Académie pontificale des sciences le 28 avril dernier.
Il cédera la parole à des personnalités très contestables. Jeffrey Sachs, économiste américain, dirige l’Institut de la Terre et compte parmi les principaux conseillers des gouvernements sur le climat. C-Fam a montré lors de la réunion d’avril que ce chercheur malthusien, auteur d’Economics for a Crowded Planet, est partisan de l’avortement légal qui est une « option moins risquée et moins coûteuse » que la grossesse, d’autant qu’elle évite l’arrivée d’un nouvel homme dans notre monde. Reinformation.tv lui avait consacré une note en mai. Son retour sur le devant de la scène avec l’approbation d’une instance ecclésiale est un véritable scandale.
La représentante du gouvernement français à la COP21, Laurence Tubiana, est elle aussi chargée d’une conférence : c’est en compagnie de dizaines de militantes féministes qu’elle a signé en 2012 un appel à voter pour François Hollande. Pour lutter contre la « domination » masculine. Pour la libération des femmes. Contre la fermeture de centres d’IVG. Refuser l’assignation des rôles pré-établis. Elle y voisinait avec Nathalie Bajos, chercheuse spécialiste de l’avortement et de la contraception, Fabienne Brugère, idéologue du genre, Gisèle Halimi, promotrice de l’avortement en France, Caroline Fourest – bien sûr ! –, d’autres militantes lesbiennes et même quelques hommes comme Philippe Meirieu, maître-pédagogue en décervelage de nos enfants.
Une réunion avec « un panel type Davos » : l’Académie pontificale des sciences sociales ne se cache pas
La dernière table ronde, sur « la gouvernance et le financement », se composera d’un « panel type Davos », annonce le programme, sous la présidence de Vuk Jeremic, ancien président de l’assemblée générale de l’ONU, homme politique serbe formé dans les universités anglo-saxonnes et dans la Kennedy School of Government.
La presse américaine commence à parler de ce nouveau sommet au Vatican en raison de la présence très emblématique du gouverneur Jerry Brown de Californie qui fait partie de la cinquantaine de personnalités locales conviées.
L’homme a passé quelques années dans un séminaire jésuite, pensant avoir la vocation sacerdotale : pour Brown, qui a fini par se lancer dans la politique, certains points de vue religieux sont restés très présents – voire travestis. Pour lui, la question du changement climatique mélange intimement le spirituel et le politique.
L’ONU et le Vatican main dans la main pour parler du climat les 21 et 22 juillet
Très heureux de l’implication du pape François dans le dossier – il fait partie de ceux qui ont salué Laudato si’ en remerciant le pape d’avoir donné à la question une « dimension morale et théologique qui donne une valeur ajoutée aux calculs du marché et de la politique » – Jerry Brown voit dans la réunion de fin juillet un « appel à l’action pour se mobiliser contre les effets communs du changement climatique et de l’exploitation humaine ». Il y va de l’avenir de l’humanité, dit-il. Il a déclaré lors d’une conférence, cette semaine, où il annonçait sa participation au sommet organisé par le PASS, qu’il désire « allumer le feu » sous les dirigeants mondiaux. Termes mal choisis pour qui veut rafraîchir l’atmosphère…
Dans le discours de Jerry Brown on voit à quel point le rôle du pape pour justifier les mesures prises contre le réchauffement global est considéré comme essentiel par ceux qui, comme le gouverneur de Californie, sont en première ligne de la lutte contre le « réchauffement climatique ». Pourquoi ? Parce que le pape, quoi qu’on pense de la religion et du christianisme, est à la tête de la plus importante organisation spirituelle hiérarchique du monde. L’universalisme de la religion catholique au service du globalisme de la lutte pour la « Planète » et pour le climat : comment s’en priver ?
C’est ce même caractère global du problème qui nous est présenté qui sert de levier à la mise en place de solutions globales, elles aussi : « gouvernance », accords internationaux, engagements financiers au service d’instances mondiales, voire, comme l’a suggéré le pape François dans Laudato si’, la mise en place d’instances supranationales avec un pouvoir coercitif pour assurer l’« avenir commun ». Histoire de briser dans l’œuf toute revendication du droit de la subsidiarité, puisque les instances globales seraient seules à même de venir à bout d’une menace globale.