Trump met fin à l’obsession anti-charbon d’Obama et sauve de 27.000 à 100.000 emplois

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Le président Donald Trump est applaudi à la signature du décret qui ordonne le réexamen de la mesure-phare de Barack Obama sur le climat le mardi 28 mars 2017.

 
Selon les professionnels du charbon, 27.000 emplois de mineurs vont être préservés, 100.000 si l’on y agrège les emplois induits : la signature mardi par Donald Trump d’un décret présidentiel annulant une première partie des réglementations anti-charbon de l’administration Obama est un tournant décisif après des années de stigmatisation des énergies fossiles. « Mon administration met un terme à la guerre contre le charbon », a lancé M. Trump, en présence, en particulier, du vice-président Mike Pence, du secrétaire à l’Energie Rick Perry et du nouveau directeur de l’Agence pour la protection de l’environnement (EPA) le climatoréaliste Scott Pruitt. Un groupe de mineurs avait été invité, salué par le président Trump venu leur serrer la main après s’être éloigné de son pupitre. « Nous sommes avec vous à 100 % », leur a-t-il lancé, leur offrant son stylo une fois la signature apposée. Barack Obama avait prévu de réduire de 32 % les émissions de « gaz à effet de serre » liées à la production d’électricité, en particulier en fermant les centrales à charbon les plus émettrices.
 

Trump affirme son soutien au charbon, et à la promotion de la liberté des Etats

 
Le décret est d’ailleurs plus subtil qu’une simple dérégulation. Il rend du pouvoir aux Etat fédérés, suivant ainsi l’annonce d’une politique de subsidiarité martelée par Donald Trump tout au long de sa campagne, s’opposant au centralisme washingtonien qui a marqué les années Obama. Par ailleurs, le nouveau président n’a pas voulu laisser le champ libre aux « défenseurs de la nature », massivement marqués à gauche et dont on connaît le penchant mondialiste et multiculturaliste : « Nous aurons la sécurité, nous aurons de l’eau pure, nous aurons de l’air pur, mais il y a tant de règlements inutiles, il y a tant de règlements destructeurs d’emplois que nous devons nous en débarrasser ». D’ailleurs, M. Trump a tenu à rassurer les salariés de l’EPA : « Vous fournissez un travail important pour protéger notre santé et nos ressources, vraiment important ». Et il a salué la sénatrice démocrate Shelley Moore Capito, élue de l’Etat charbonnier de Virginie.
 

La sortie de l’accord de Paris voulu par Obama sauve de nombreux emplois

 
Plus largement, ce décret laisse entrevoir une sortie de l’accord de Paris sur le climat, fondé sur les prévisions alarmistes et controversées de la NOAA, l’agence américaine du climat, et qui contraint les Etats-Unis à réduire de 26 % à 28 % par rapport à 2005 ses émissions de « gaz à effet de serre » d’ici à 2025. Mais le débat reste ouvert autour de Trump : son secrétaire d’Etat, Rex Tillerson, ancien patron d’Exxon, s’est récemment prononcé devant le Sénat pour un maintien du pays dans l’accord.
 
Les Etats-Unis disposent d’un mix énergétique beaucoup plus diversifié que la France en matière électrique, les centrales nucléaires n’y produisant que 20 % de l’électricité contre 78 % en France. La construction de nouvelles centrales atomiques a été stoppée en 1979 par Jimmy Carter à la suite de la catastrophe de Three-Miles Island. Les émissions de gaz y sont donc plus importantes. Mais celles de déchets radioactifs à vie longue proportionnellement plus réduites.
 

Matthieu Lenoir