Un universitaire des États-Unis accuse les familles nombreuses de provoquer un « changement climatique catastrophique »

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C’est le thème du dernier livre de Travis Rieder, de la prestigieuse université Johns Hopkins : le professeur d’éthique estime que la seule manière d’empêcher un « changement climatique catastrophique » est que les couples décident d’avoir moins d’enfants. Les familles nombreuses, selon cet universitaire des États-Unis, en sont directement responsables. Le titre de son livre dit tout : Vers une éthique de la famille peu nombreuse : comment la surpopulation et le changement climatique affectent la moralité de la procréation.
 
Rieder se défend de vouloir mettre en place l’avortement ou la contraception forcés. Il ne propose pas de laisser mourir de faim les Indiens comme le faisait Malthus ; ni même de mettre fin à l’aide au développement comme l’avait osé Paul Ehrlich dans son célèbre Population Bomb de 1968. Mais il préconise la fin des familles nombreuses, ce qui aux États-Unis du moins, désigne clairement les catholiques, en proposant qu’on s’occupe plutôt des 19 millions d’orphelins adoptables plutôt que de procréer.
 

Les familles nombreuses dans le collimateur des écologistes aux Etats-Unis

 
Sont visés les catholiques, mais aussi les familles africaines, ou encore, aux Etats-Unis, les familles noires. Comme le souligne l’économiste et démographe Nicholas Eberstadt, interrogé par LifeSiteNews : « Ce sont après tout les groupes à la plus forte croissance au sein de la population globale et aux États-Unis respectivement. On est face au mantra des “vies qui ne valent pas d’exister”. Son pedigree n’est pas joli. »
 
Travis Rieder prend pour argent comptant les pires prédictions sur le changement climatique et prend acte du fait que le monde ne va pas vouloir changer sa culture industrialisée, hautement productive. Il faut donc se résoudre à avoir moins d’enfants. Il estime suffisant d’éduquer les populations au planning familial. Quant à ceux qui ne veulent pas écouter, les « réactionnaires » tels les catholiques, les mormons, les juifs orthodoxes qui continuent d’avoir « trop » d’enfants… « Eh bien, lorsque l’on fait ce choix, il y a un coût. Il faut bien qu’ils paient d’une façon ou d’une autre. »
 

Travis Rieder, universitaire, dénonce les familles nombreuses au nom de la nouvelle éthique

 
Il est facile ensuite de se prétendre respectueux de la liberté de chacun. Il s’agit clairement de mettre en place des contraintes, et des contraintes visant explicitement les familles qui ont de fortes convictions religieuses.
 
Cet universitaire veut à tout prix considérer les êtres humains comme des « pathogènes », observe de son côté Robert Zubrin, spécialiste de l’hystérie anti-populationniste de Malthus et de ses héritiers, traduite en politique par le nazisme et l’eugénisme. Une hystérie qui ne s’intéresse pas à la réalité. A supposer que le réchauffement climatique existe, nous avons en effet l’exemple de celui qui a accompagné il y a mille ans l’incroyable effervescence matérielle, culturelle et spirituelle du Moyen Âge en Europe où l’on pouvait cultiver le blé en Norvège et le foin au Groenland…
 

Faire payer les familles nombreuses au nom du « changement climatique catastrophique »

 
Pour Zubrin, les opposants au réchauffement climatique ne veulent pas d’un monde meilleur ; ils ne veulent pas de solutions technologiques qui passent par un usage accru des ressources nationaux naturelles parce que celui-ci porterait atteinte à la fragile « Mère nature ». « Leur idée est essentiellement anti-humaine. »
 
Et il est grand temps, écrit-il, « de planter un pieu dans le cœur de ce monstre ».
 

Anne Dolhein