Sœur de saint Benoît, peut-être sa jumelle, elle naquit en 480 à Nursie. Comme son frère, elle se consacra à Dieu dès sa jeunesse et fonda non loin du Mont-Cassin le monastère de Piumarola, qui suivait la règle instaurée par Benoît dans sa proche abbaye de Subiaco : ce fut la fondation de la branche féminine de l’ordre bénédictin.

Benoît et Scholastique se rencontraient une fois par an dans une maison de prière entre leurs deux monastères distants de moins de dix kilomètres. C’est dans cette maison que, en 547, sentant sa mort venir, elle supplia son frère de rester avec elle jusqu’au lendemain. Benoît ne voulait pas enfreindre les règles de son abbaye, mais les prières de Scholastique furent récompensées par un orage qui l’empêcha de rentrer.

Scholastique mourut quelques jours plus tard, le 10 février 547 ; Benoît « vit l’âme de cette sainte sortir de son corps sous la forme d’une colombe, et monter au ciel » ; il s’éteignit à peine plus d’un mois plus tard. Ils furent enterrés dans le même tombeau, sur lequel fut inscrite cette épitaphe : « Venus ensemble sur la terre et repartis ensemble pour le ciel, ils ont ici leurs dépouilles mortelles ; ce tombeau en est le gardien pour l’éternité. »