Né en Septimanie (province de Narbonne), dans une famille de l’aristocratie wisigothe, vers 750, il fut éduqué à la cour de Pépin le Bref et resta au service de son fils, Charlemagne. Initialement destiné à la carrière militaire, il devint moine vers 774 à l’abbaye de Saint-Seine, non loin de Dijon.
Moine, Benoît fut un grand ascète, et étudia plusieurs règles monastiques. Vers 780, sa communauté ayant voulu le nommer abbé, il se retira comme ermite près de Montpellier, région dans laquelle il fonda en 782 le monastère d’Aniane, qui compta bientôt plus de 300 moines. Il choisit la règle de saint Benoît, qu’il réforma à l’aide de celle de saint Colomban, et rédigea la concorde des règles, contribution décisive à l’unification du monachisme bénédictin. Dans cette optique, il présida deux assemblées des moines à Aix-la-Chapelle en 816 et 817, à la demande de Louis le Pieux, dont il fut conseiller.
Il combattit aussi l’hérésie adoptianiste, dont les partisans déclaraient que le Christ n’était devenu le fils de Dieu que par adoption lors de son baptême par saint Jean Baptiste.
En 814, il fonda non loin d’Aix-la-Chapelle l’abbaye Saint-Corneille d’Inden, où il mourut le 11 février 821, après avoir prononcé cette phrase du psaume 119 : « Seigneur, Agissez envers votre serviteur selon votre miséricorde. »