13 novembre : Sainte Augustine Pietrantoni

13 novembre Augustine Pietrantoni
 

Née le 27 mars 1864 à Pozzaglia Sabina, dans le Latium, deuxième d’une famille de onze enfants, fille d’agriculteurs, Livia Pietrantoni, de son nom de baptême, fit très jeune preuve d’une grande foi. Elle s’isolait régulièrement pour prier. Dès l’âge de 12 ans, elle dut travailler durement aux champs pour aider sa famille ; elle passait toutefois son temps libre à prêcher l’Evangile à ses compagnons de labeur.

A l’âge de 22 ans, ayant décidé de devenir religieuse, elle partit pour Rome où elle entra chez les Sœurs de la Charité, fondées près d’un siècle plus tôt par sainte Jeanne-Antide Thouret ; elle prit le nom de sœur Augustine. Elle fut au service des malades, d’abord les enfants, puis les tuberculeux : elle contracta elle-même cette maladie dont elle guérit.

La vie des religieux à Rome était alors très compliquée, après l’unification de l’Italie et la prise de la ville en 1870. Les religieuses ne pouvaient rester dans les hôpitaux, d’où les crucifix avaient été bannis, qu’en raison des bons services qu’elles rendaient aux malades, et à condition de ne pas leur parler de religion. Au service des incurables, Augustine traversait cette épreuve en disant : « En eux je sers Jésus-Christ… je me sens enflammée de charité pour tous, prête à affronter n’importe quel sacrifice, même à verser mon sang pour la charité. »

Toutefois certains malades, très violents, menaçaient les religieuses. L’un d’eux, particulièrement déchaîné, Josephe Romanelli, fut même expulsé de l’hôpital. Il menaça sœur Augustine de la tuer pour se venger, et mit son projet à exécution en la poignardant le 13 novembre 1894 : elle mourut en ayant eu le temps de le pardonner et de prier pour lui. Elle fut canonisée par Jean-Paul II le 18 avril 1999 : « Formée à l’école de sainte Jeanne-Antide Thouret, sœur Augustine comprit que l’amour pour Jésus requiert le généreux service envers les frères. C’est en effet sur leur visage, en particulier sur celui des plus indigents, que brille le visage du Christ. “Dieu seul” fut la “boussole” qui orienta tous ses choix de vie. “Tu aimeras”, le premier commandement fondamental placé au début de la “Règle de vie des Sœurs de la Charité”, fut la source inspiratrice des gestes de solidarité de la nouvelle sainte, l’impulsion intérieure qui la soutint dans le don de soi aux autres. »