Il naquit le 8 janvier 1894 à Zdunska Wola, au centre de la Pologne actuelle, dans une famille de tisserands. Comme il était très turbulent, sa mère lui demanda un jour ce qu’il deviendrait. Il pria alors la Vierge Marie qui lui apparut et lui proposa de choisir entre deux couronnes, une blanche pour la pureté et une rouge pour le martyre : il accepta les deux et s’engagea à vivre saintement.
En 1907, il entra chez les Franciscains où, après avoir prononcé ses vœux définitifs en 1914 et obtenu un doctorat en philosophie en 1915, il fut ordonné prêtre le 28 avril 1918. Il obtint aussi un doctorat en théologie en 1919.
D’une grande dévotion à la Vierge Marie, il créa à Rome en 1917 la Mission de l’Immaculée, une association de fidèles fondée sur le don total à l’Immaculée Conception. En 1927, il fonda à Niepokalanow, non loin de Varsovie, un monastère, la « cité de l’Immaculée », qui compta jusqu’à 800 religieux.
Dans les années 1930, il partit en mission, d’abord au Japon où il fonda un couvent à Nagasaki, le seul bâtiment de la ville qui résista à la bombe atomique en 1945, puis aux Indes britanniques. Il rentra en Pologne en 1935 et créa un quotidien catholique qui diffusait notamment la dévotion à la Sainte Vierge.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la Pologne ayant été envahie par les Nazis, son journal fut l’un des organes de la résistance de droite nationale. Maximilien Kolbe fut arrêté une première fois fin 1939 et libéré le 8 décembre après avoir été torturé. Comme il accueillait dans son monastère de très nombreuses personnes persécutées, dont des juifs, il fut arrêté une nouvelle fois le 17 février 1941, et déporté à Auschwitz.
En juillet 1941, après l’évasion d’un prisonnier, dix prisonniers de son bloc furent choisis au hasard et condamnés à mourir de faim et de soif. Maximilien Kolbe offrit de prendre la place de l’un d’entre eux, Franciszek Gajowniczek, sergent polonais marié et père de plusieurs enfants ; il se présenta ainsi : « Je suis un prêtre catholique de Pologne ; je voudrais prendre sa place, car il a une femme et des enfants. » Maximilien parvint à faire régner entre ses compagnons le calme et la piété par la prière, et fut le dernier d’entre eux à mourir, exécuté par une injection de phénol le 14 août 1941.
Maximilien Kolbe fut canonisé comme martyr par Jean-Paul II le 10 octobre 1982 : « Glorifions donc aujourd’hui la grande œuvre de Dieu dans l’homme. Devant nous tous ici réunis, le Père Maximilien Kolbe élève son “calice du salut”, dans lequel est contenu le sacrifice de toute sa vie, scellé par la mort d’un martyr “pour un frère”. (…) Il y avait dans cette mort, terrible d’un point de vue humain, toute la grandeur ultime de l’acte et du choix humain : il s’est offert à la mort par amour. » En 1994, l’homme qu’il avait sauvé, Franciszek Gajowniczek, déclara : « Aussi longtemps que j’aurai de l’air dans les poumons, je penserai qu’il est de mon devoir de parler aux gens de l’acte d’amour héroïque accompli par Maximilien Kolbe. »