Né à Dibo, en Ethiopie, en 1791, il était sourd d’une oreille et perdit l’usage d’un œil suite à un accident survenu dans sa jeunesse. Il put toutefois suivre des études avant de devenir moine dans un monastère de l’Eglise orthodoxe éthiopienne en 1813. Autorisé par ses supérieurs à voyager dans divers monastères du pays pour étudier.
Envoyé en Egypte en 1843, il y rencontra un évêque catholique, saint Justin de Jacobis, qu’il accompagna à Rome et à Jérusalem, et qui le reçut dans l’Eglise catholique en 1844. Après une nécessaire formation, il l’ordonna prêtre le 1er janvier 1851.
En Ethiopie, la persécution contre les catholiques avait été relancée par l’évêque orthodoxe local, ce qui n’empêcha pas Ghébré-Michael de rentrer dans son pays ; il refusa aussi de se cacher ou de fuir. Arrêté et emprisonné à Gondar en mai 1854, il refusa d’abjurer et de retourner à l’orthodoxie malgré les violentes tortures. Condamné à mort, il mourut des mauvais traitements qui lui avaient été infligés le 30 juillet 1855.
Ghébré-Michael était alors postulant chez les Lazaristes : Justin de Jacobis demanda qu’il fût considéré comme pleinement membre de la congrégation. Il fut béatifié par Pie XI le 31 octobre 1926.