Il naquit en décembre 1520 à Santa Colomba de Farners, en Catalogne. Eduqué dans la foi par ses parents, domestiques, il devint orphelin à l’âge de 14 ans et déménagea à Barcelone avec sa sœur ; il travailla pendant un temps comme cordonnier puis, après le mariage de sa sœur, il choisit d’entrer dans les ordres. Attiré par la vie monastique, il postula d’abord à l’abbaye bénédictine Sainte-Marie de Montserrat, mais, attiré par une vie plus austère, il entra finalement chez les Franciscains de stricte observance à Barcelone en 1541. Son humilité et son ascétisme lui valurent bientôt l’admiration de ses frères.
Ses supérieurs l’envoyèrent à Tortosa, où il devait être employé comme cuisinier et portier ; il s’y révéla être un guérisseur efficace, et son couvent devint un important lieu de passage pour les pèlerins malades (jusqu’à 2.000 par semaine). Mais sa réputation éveilla les soupçons de sa hiérarchie, et il fut déplacé toute sa vie dans différents couvents, notamment à Madrid où il reçut la visite du roi Philippe II.
Salvador fut ensuite renvoyé à Barcelone, où il fut dénoncé à l’inquisition pour ses guérisons miraculeuses, mais, après enquête, aucune mesure ne fut prise à son encontre. En 1565, il fut affecté comme cuisinier dans un couvent de Cagliari, en Sardaigne, où il mourut le 18 mars 1567. Il fut canonisé par Pie XI le 17 avril 1938 : « Salvator d’Horta nous invite à l’humilité chrétienne, au mépris des choses de la terre et finalement à la mortification volontaire du corps. Ce Saint ayant soumis tous ses sens aux forces spirituelles et son esprit à la loi divine reproduisit si bien dans sa vie l’image de Jésus-Christ qu’il attirait les multitudes par le rayonnement de sa sainteté, pour les conduire efficacement à un genre de vie meilleur, conforme aux préceptes de l’Eglise. De fait, ces hommes de toutes conditions, accourus vers lui de partout, voyant son visage irradié d’une lumière céleste, entendant sa parole enflammée, admirant son ardente charité envers Dieu et le prochain, étaient entraînés à suivre ses traces. »