Dernier-né d’une famille de neuf enfants, il naquit à Rennes le 6 décembre 1921. Elevé dans une atmosphère très chrétienne, il adhéra à la croisade eucharistique, avant de devenir scout puis d’entrer dans la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), où il occupa des postes de responsabilité.

A partir de 1940 et de l’armistice, il poursuivit son activité au sein de la JOC de manière clandestine ; il se fiança en 1942. Puis, en mars 1943, il fut envoyé en Thuringe pour le STO. Il s’impliqua alors beaucoup dans l’action catholique clandestine, se comportant en vrai missionnaire et réunissant autour de lui tout un groupe.

Ses activités étant parvenues aux oreilles des Allemands, il fut arrêté par la Gestapo le 19 avril 1944. Transféré dans plusieurs camps, il subit toutes sortes de mauvais traitements ; il n’en continua pas moins d’organiser clandestinement des groupes de prières. Il fut finalement déporté à Mauthausen à la fin du mois d’octobre 1944.

Affamé, battu, Marcel Callo mourut d’épuisement et de dysenterie le 19 mars 1945 ; un de ses compagnons d’infortune déclara : « Je n’ai jamais vu chez un moribond un regard comme le sien. » Il fut béatifié par Jean-Paul II le 4 octobre 1987 : « A nous tous, laïcs, religieux, prêtres ou évêques, il adresse l’appel universel à la sainteté : une sainteté et une jeunesse spirituelle dont notre vieux monde occidental a tant besoin pour continuer à proclamer l’Evangile. »