C’est, en euro, le poids cumulé de toutes les dettes mondiales, selon le rapport que vient de publier l’Institute of international finance. Cela équivaut à 324 % du PIB mondial, c’est-à-dire plus de trois ans d’activité de tous les pays du monde. Les pays émergents sont particulièrement fragiles et plus de 1.700 milliards de prêts les concernant devront être refinancés d’ici la fin de 2018. La Chine s’endette de plus en plus vite. Les emprunteurs privés eux aussi ont de plus en plus de mal à couvrir le service de la dette. Or ce rapport a pour but de justifier aux yeux du public le relèvement des taux d’intérêt des banques centrales (la FED a déjà commencé) pour mettre fin à une décennie d’argent maladivement pas cher. Le relèvement de ces taux est sain en soi, mais, vu le niveau d’endettement et la faiblesse des capacités de remboursement, on risque la faillite en masse.