1er décembre : Saint Charles de Foucauld

1er décembre Charles Foucauld
 

Charles Eugène de Foucauld de Pontbriand naquit à Strasbourg le 15 septembre 1858, dans une famille d’ancienne noblesse originaire du Périgord. Quelques mois après sa naissance, son père, inspecteur des forêts, fut muté à Wissembourg. Eduqué dans la foi par sa mère, qui mourut en couches en 1864, il se retrouva aussi orphelin de père quelques mois plus tard. Agé de 6 ans, il fut confié avec sa sœur Marie, 3 ans, à la garde de leur grand-mère paternelle, qui mourut bientôt d’une crise cardiaque.

Avec sa sœur, il fut ensuite élevé à Strasbourg par leurs grands-parents maternels. En 1868, il entra au lycée de Strasbourg, mais son introversion et ses accès de colère fréquents poussèrent ses tuteurs à lui faire donner des cours particuliers. A l’occasion de la guerre de 1870, il suivit ses grands-parents à Berne puis à Nancy en octobre 1871. Il poursuivit son enseignement dans l’école laïque et, à l’âge de 15 ans commença de perdre la foi.

Envoyé ensuite à Paris pour préparer le concours d’entrée à Saint-Cyr, il abandonna toute pratique religieuse, menant une vie dissolue qui entraîna son exclusion de son école pour « paresse et indiscipline » en mars 1876. De retour quelques mois à Nancy, il fut admis à Saint-Cyr à l’été 1876 et, après le décès de son grand-père, intégra l’école de cavalerie de Saumur. Lassé de la garnison, il voyagea au Maroc et dans le Sahara avant de rentrer à Paris en 1886. C’est à cette époque qu’il commença de vivre plus sobrement, entamant sa conversion.

A la fin de l’année 1886, il se confessa et reçut la communion ; il écrivit plus tard : « Aussitôt que je crus qu’il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de vivre pour Lui : ma vocation religieuse date de la même heure que ma foi : Dieu est si grand. Il y a une telle différence entre Dieu et tout ce qui n’est pas Lui. » Malgré des difficultés spirituelles, après avoir visité la trappe cistercienne de Fontgombault, il quitta l’armée et entreprit un pèlerinage en Terre Sainte entre décembre 1888 et février 1889.

De retour en France, il annonça à son père spirituel son intention d’entrer à la Trappe, mais sur les conseils de celui-ci visita d’autres monastères. Il entra finalement à la Trappe de Notre-Dame-de-Neiges, en Ardèche, le 16 janvier 1890, prenant le nom de frère Marie-Albéric. Peu de temps après, il partit à la récente Trappe d’Akbès, en Syrie, fondée par sa communauté quelques années plus tôt. En 1897, il quitta la Trappe et s’installa en ermite près d’un couvent de Clarisses à Nazareth, où il servit comme domestique.

Convaincu par des proches qu’il devait être ordonné prêtre, il retourna à Akbès pour s’y préparer ; il fut ordonné à Viviers, en Ardèche, le 9 juin 1901. Il partit ensuite pour le Sahara algérien, vivant comme ermite et espérant s’agréger une communauté, sans succès. Il fonda un ermitage à Béni Abbès, près de la frontière marocaine. Il jeta alors les bases de l’ordre des Petits frères de Jésus, qui ne vit le jour que plus tard.

Charles s’installa par la suite à Tamanrasset auprès des Touaregs, dans le sud de l’Algérie. Là, il étudia leur langue et prêcha avant tout par son exemple. Il rédigea durant toute sa vie de nombreux ouvrages, dont un grand dictionnaire de la langue touarègue. Il fut assassiné par des bandits tribaux le 1er décembre 1916. Le pape François l’a canonisé le 15 mai 2022.