Née à Roccaporena, en Ombrie, alors dans les Etats pontificaux, en 1381, enfant inespéré dans la vieillesse de ses parents, Margherita Lotti voulut dès sa jeunesse se consacrer à la vie religieuse. Ses parents, toutefois, avaient d’autres projets : ils la marièrent en 1399 à un jeune homme noble du pays, qui lui donna deux jumeaux, mais se révéla violent et brutal. Elle le supporta avec douceur et patience, et parvint finalement à le convertir ; mais il fut assassiné en 1416.
Ses deux fils conçurent le projet de venger leur père, en tuant les assassins qu’elle avait chrétiennement pardonnés, et elle ne parvint pas à les en dissuader. Elle pria alors Dieu pour que leurs vies fussent prises plutôt qu’ils ne devinssent des meurtriers. Ils moururent de la peste quelques mois plus tard, non sans avoir imploré et obtenu son pardon.
Demeurée seule, Rita se consacra alors entièrement à Dieu et fut admise chez les Augustines de Sainte-Marie-Madeleine de Cascia vers 1420, après avoir réconcilié sa famille avec celle des assassins de son mari. Elle pratiqua parfaitement toutes les vertus de son état, se mettant au service des plus pauvres, et eut une intense vie mystique : elle fut marquée au front par un stigmate du Christ.
Sur son lit de mort, en plein hiver, elle demanda à sa cousine d’aller lui cueillir une rose, qui fut trouvée malgré la saison. Rita mourut le 22 mai 1457. Les miracles se multiplièrent sur son tombeau. Elle fut canonisée par Léon XIII le 24 mai 1900 ; elle est la patronne des causes désespérées.