23 octobre : Saint Antoine-Marie Claret

23 octobre Antoine-Marie Claret
 

Il naquit à Sallent, en Catalogne, le 23 décembre 1807 ; il était le cinquième des onze enfants d’un tisserand très pieux. Destiné à travailler dans le commerce familial, il apprit le métier de son père, et reçut sa formation religieuse du curé de sa paroisse qui lui transmit sa grande dévotion à la Vierge Marie. A l’âge de 17 ans, son père l’envoya à Barcelone pour achever sa formation de tisserand ; il entra toutefois au séminaire en 1829 et fut ordonné prêtre en 1835.

Désirant par-dessus tout être missionnaire, il se rendit à Rome pour y être formé par les jésuites. Mais, d’une santé fragile, il dut renoncer à cette voie et fut nommé curé en Espagne. Exemple d’austérité et de vertu, il révéla alors ses talents de prédicateur. Déchargé de sa cure par son évêque en 1843 pour être envoyé dans des missions paroissiales, il parcourut sans relâche la Catalogne pour y prêcher.

En 1848, il se rendit comme missionnaire aux îles Canaries, où il fonda l’année suivante les Fils du Cœur Immaculé de Marie (aussi connus sous le nom de clarétains), congrégation missionnaire et enseignante de droit pontifical, dont les constitutions furent définitivement approuvées par Pie IX en 1870.

Peu de temps après cette fondation, et à la demande de la reine d’Espagne Isabelle II, Antoine-Marie fut nommé archevêque de Santiago de Cuba par Pie IX le 20 mai 1850. Son diocèse, dans un état déplorable, ne comptait que 25 prêtres, qu’il se chargea personnellement de former. Il prêcha en personne dans les paroisses pour y ramener la foi, et fit venir des religieux ; il propagea aussi la dévotion au Saint-Sacrement et au Cœur Immaculé de Marie. S’étant attiré de fortes inimitiés, il fut la cible de plusieurs attentats, dont certains faillirent lui coûter la vie : les autonomistes lui reprochaient son origine espagnole, tandis que des propriétaires terriens étaient mécontents de sa mansuétude envers les esclaves.

Ayant connaissance du danger, Isabelle II le rappela à Madrid pour en faire son confesseur en 1857 ; deux ans plus tard, il fut aussi nommé archevêque in partibus de Trajanopolis. Il continua de prêcher et s’attaqua aux mauvaises mœurs de la cour. Il suivit la reine en exil en France après la révolution espagnole de 1868, en septembre de cette même année.

Vieillissant, Antoine-Marie Claret se rendit toutefois à Rome en 1869 pour prendre part au premier concile du Vatican, en fervent défenseur de l’infaillibilité pontificale. Il rentra en France en 1870 et se retira à l’abbaye cistercienne de Fontfroide, où il mourut le 24 octobre 1870. Le pape Pie XII le canonisa le 7 mai 1950 : « On voit clairement combien saint Antoine-Marie Claret s’est signalé par sa sublime vertu et par tout ce qu’il accomplit pour le salut de son prochain. Si les ouvriers, les prêtres, les évêques et tout le peuple chrétien tournent leurs regards vers lui, ils auront certes tous des raisons d’être frappés par ses exemples lumineux et d’être entraînés, chacun selon son état, à l’acquisition de la perfection chrétienne, seule source d’où pourront sortir les remèdes que réclame la situation troublée actuelle et d’où pourront naître des temps meilleurs. »