Neuvième d’une famille de treize enfants, né le 19 décembre 1842 à Campodolcino, en Lombardie, il eut très jeune la vocation sacerdotale. Ordonné prêtre le 26 mai 1866, il fut d’abord en poste à Savogno ; il rencontra alors saint Jean Bosco et, très influencé par sa spiritualité, vécut pendant trois ans avec les salésiens, de 1875 à 1878.

Il fut ensuite nommé curé à Traona, puis, en 1881 à Pianello del Lario. Particulièrement attentif aux personnes âgées et aux malades, il contribua au développement de l’hospice qui avait été fondé par son prédécesseur à Pianello et réorganisa la communauté qui s’en occupait en fondant la congrégation des Filles de Sainte Marie de la Divine Providence. Une branche masculine, la congrégation des Serviteurs de la Charité, fut aussi fondée par lui en 1908. Louis rencontra plusieurs papes, en particulier Léon XIII et saint Pie X, qui l’encouragèrent tous dans son travail auprès des personnes les plus abandonnées. Son œuvre se développa très rapidement, d’abord en Italie, puis en Suisse et aux Etats-Unis.

Le 27 septembre 1915, Louis Guanella fut frappé de paralysie alors qu’il résidait à la maison mère de sa congrégation, à Côme ; il y mourut le 24 octobre de la même année. Apprenant la nouvelle, Benoît XV déclara : « Un saint est mort. » Il fut canonisé par le pape Benoît XVI le 23 octobre 2011 : « Grâce à l’union profonde et incessante avec le Christ, dans la contemplation de son amour, Don Guanella, guidé par la Providence divine, est devenu le compagnon et le maître, le réconfort et le soulagement des plus pauvres et des plus faibles. (…) Nous pouvons synthétiser tout son parcours humain et spirituel par les dernières paroles qu’il prononça sur son lit de mort : “In caritate Christi.” C’est l’amour du Christ qui illumine la vie de chaque homme, en révélant que dans le don de soi à l’autre on ne perd rien, mais que l’on réalise pleinement notre vrai bonheur. Que saint Louis Guanella obtienne pour nous de croître dans l’amitié avec le Seigneur pour être, dans notre monde, des messagers de la plénitude de l’amour de Dieu, pour promouvoir la vie dans chacune de ses manifestations et situations, et faire en sorte que la société humaine devienne toujours plus la famille des enfants de Dieu. »