Né à Venise un 23 avril, vers l’an 980, il entra jeune au monastère bénédictin de San Giorgio de Venise ; vers l’âge de 5 ans, il avait été miraculeusement guéri d’une grave maladie grâce aux prières des moines. En 1012, à la mort du bienheureux Jean Morosini, abbé et fondateur du monastère, il administra San Giorgio dans l’attente de l’élection du nouvel abbé, qui l’envoya poursuivre ses études à Bologne.

Cinq ans plus tard, de retour au monastère, Gérard en fut élu abbé malgré ses protestations. Peu après, il entreprit un pèlerinage en Terre Sainte, durant lequel il fit escale dans un monastère au large de l’Istrie. Il y rencontra un moine du nom de Rasina qui le persuada de se rendre en Hongrie, où de nombreuses âmes étaient encore à évangéliser.

Arrivé en Hongrie, il y développa notamment le culte de la Vierge Marie. Ses grands talents de prédication impressionnèrent le roi saint Etienne Ier, qui le convainquit de rester dans le pays et le nomma probablement tuteur de son fils saint Emeric. Plus tard, il se retira comme ermite dans les collines de Bakony, avant d’être nommé par le roi évêque de Csanad.

Evêque missionnaire, Gérard obtint de nombreuses conversions, sa réputation de sainteté attirant les foules. Alors que la Hongrie faisait face à de violents troubles politiques, il fut martyrisé le 24 septembre 1046, par des païens révoltés contre le roi. Il fut canonisé par le pape saint Grégoire VII en 1083.