Fidèle observateur de la loi juive, né à Damas dans les premières années du premier siècle, il reconnut en Jésus-Christ le messie annoncé et attendu et se convertit à la foi chrétienne. Très pieux, un des premiers juifs convertis, il gardait l’estime de ses anciens coreligionnaires : c’était « un homme pieux selon la Loi, (…) et de qui tous les Juifs de la ville rendaient un bon témoignage » (Ac, XXII, 12). L’Eglise a décidé de le fêter le jour même où elle commémore la conversion de saint Paul.
Après l’expérience mystique et la conversion de saint Paul sur le chemin de Damas, le Seigneur apparut à Ananie et l’envoya au chevet de l’ancien persécuteur des chrétiens pour lui rendre la vue et le baptiser : « Ananie s’en alla, et arrivé dans la maison, il imposa les mains à Saul, en disant : “Saul, mon frère, le seigneur Jésus, qui t’a apparu sur le chemin par lequel tu venais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli du Saint-Esprit.” Au même instant, il tomba des yeux de Saul comme des écailles, et il recouvra la vue. Il se leva et fut baptisé ; et après qu’il eut pris de la nourriture, ses forces lui revinrent. » (Ac, IX, 17-19).
La tradition chrétienne rapporte qu’Ananie évangélisa ensuite Damas, dont il devint le premier évêque, puis qu’il se rendit à Eleutheropolis, au sud-ouest de Jérusalem, où, après avoir prêché pendant un certain temps la bonne nouvelle, il fut, selon le martyrologe, « meurtri et déchiqueté à coups de nerfs de bœufs, sous le juge Licinius ; enfin, accablé de pierres, il consomma son martyre », vers l’an 60.