Il y a 25 % de récifs coralliens de plus qu’on ne le pensait, et ils sont fort résistants

25 récifs coralliens plus
 

La terre compte 25 % de récifs coralliens de plus qu’on ne le pensait jusqu’ici, révèle une récente étude de l’Université de Queensland en Australie. Cette excellente nouvelle, preuve que ces écosystèmes résistent bien au changement climatique, n’empêche pas les universitaires d’annoncer l’apocalypse climatique. Ils ont tort, selon le site climaterealism.com : la chercheuse Linnea Lueken, de l’Arthur B. Robinson Center on Climate and Environmental Policy – think tank conservateur sur le climat – avance plusieurs arguments pour contrer cet alarmisme.

La nouvelle étude de Queensland University a été réalisée grâce à l’utilisation d’images satellites, des données connues et de l’apprentissage automatique, et a permis de découvrir 64.000 km² supplémentaires de récifs coralliens qui n’avaient jamais été cartographiés. Cela correspond à la superficie de l’Irlande. Et pour les chercheurs, il est important de souligner que ces récifs abritent un grand nombre d’animaux marins : jusqu’à un quart des espèces connues de l’océan, assure un article d’InQueensland sur le sujet.

 

Les récifs coralliens résistants aux changements de climat

Pour autant, l’équipe universitaire affirme que « les récifs coralliens sont en train de s’effondrer » parce que « le changement climatique ne cesse de réchauffer la mer, en la rendant plus acide ».

Linnea Lueken commente :

« Il est vrai que les polypes coralliens, ces animaux semblables à des anémones qui construisent la structure des récifs, peuvent pâtir d’une chaleur “trop forte”, mais les océans sont loin d’atteindre ces niveaux. Comme l’explique le livret Climate at a Glance, Coral Reefs, les récifs coralliens prospèrent généralement dans des eaux plus chaudes, et non froides, et ils ont survécu, au cours des 60 derniers millions d’années, à des périodes où les températures et les niveaux de dioxyde de carbone étaient bien plus élevés qu’aujourd’hui. La plupart des coraux vivent dans les eaux tropicales ou subtropicales, près de l’équateur, et plutôt que de disparaître, ils ont légèrement étendu leur aire de répartition vers les pôles à la suite du récent et modeste réchauffement. »

Bref, le réchauffement augmente leur présence, et non l’inverse.

Elle reconnaît que les coraux peuvent subir des chocs et même des épisodes de blanchiment lorsque les températures sont modifiées de manière brusque et importante sur une courte période, mais si une telle circonstance peut faire mourir ou disparaître l’algue symbiotique à laquelle ils doivent leur couleur, ce n’est pas pour autant que les coraux vont eux-mêmes mourir. Les algues peuvent très bien revenir et recoloniser les structures.

 

25 % de récifs coralliens en plus

Ainsi la Grande Barrière de corail d’Australie a-t-elle connu des blanchissements partiels répétés lors d’épisodes de grandes chaleurs mais en retrouvant ses couleurs par la suite. Elle atteint actuellement des records d’étendue alors que les mers sont légèrement plus chaudes en moyenne, souligne Linnea Lueken.

Quant à l’acidité des mers, elle est à prendre avec un grain de sel. Certes, les eaux de surface des océans ont pu baisser d’environ 0,1 unité de pH depuis 1750, passant en moyenne de 8,2 à 8,1, et ce régionalement semble-t-il, et sans qu’on sache si le changement est durable. Mais pour qu’un liquide soit acide il doit passer en dessous de 7 sur l’échelle du pH. Pour l’heure en tout cas, les eaux demeurent alcalines, variant entre 7,8 et 8,5, et on trouve différents coraux dans des conditions de pH variées. De toute façon, affirme climaterealism.com, rien n’indique que même un doublement du dioxyde de carbone atmosphérique entraînerait l’acidification des océans, puisque à ce jour la baisse du pH est restée minime.

Plus résistants que prévu, plus nombreux qu’imaginé (et on ne peut affirmer avec certitude que l’étude de Queensland University soit exhaustive), les récifs coralliens refusent de confirmer les avertissements catastrophistes qui justifient l’imposition du « zéro émissions nettes » aux économies développées. La nature est politiquement incorrecte !

 

Anne Dolhein