Pas un de moins, pas un de plus : c’est le nombre de « chefs d’un groupe qui rejette la loi du pays » arrêtés hier par la police autrichienne. Il ne s’agit nullement de terroristes ni d’islamistes radicaux mais de partisans de la Staatenbund Österreich (Autriche fédérale) qui compterait mille membres. Selon le ministre de la Justice autrichien Wolfgang Brandstetter, cette organisation, qui rejette l’Etat central autrichien serait en « croissance rapide et le risque qu’elle commette des actes violents s’accroît ». L’arrestation de ces 26 personnes par 454 policiers a été présentée comme préventives : selon les autorités autrichiennes, elles s’apprêtaient à enlever des maires, des employés de banque et même des juges pour les juger devant leur tribunal. Elles auraient des liens avec le mouvement allemand des Reichsbürger (citoyens de l’Empire), dont « on pense que certains membres seraient néo-nazis ». Une opération qui tombe bien dans l’effort mondial de containment du populisme et le choix de la cible dit clairement les choses : le terrorisme islamique est un adversaire de circonstance qui entre à merveille dans le processus dialectique qui amène la concentration mondiale du pouvoir, le populisme national est le seul ennemi réel.