27 avril : Saint Pierre Canisius

27 avril Pierre Canisius
 

Il naquit à Nimègue, le 8 mai 1521, au temps où l’Europe commençait d’être secouée par l’hérésie protestante, dans une famille demeurée fidèle à la vraie foi. Envoyé à 15 ans à Cologne, ville déjà infestée par la réforme, pour y faire ses études, il refusa de céder aux infidèles et s’orienta vers la prêtrise au contact de saint Pierre Favre, premier compagnon de saint Ignace de Loyola.

Reçu maître ès arts en 1540, il fit don de tous ses biens aux pauvres, et fut ordonné prêtre en 1546 au sein de la Compagnie de Jésus. En 1547, il participa au concile de Trente, en qualité de légat d’un cardinal allemand, puis se rendit à Rome ; saint Ignace l’envoya alors enseigner la rhétorique à Messine.

En 1549, Pierre Canisius prononça ses vœux solennels à Rome, entre les mains de saint Ignace. Devenu docteur en théologie, il fut envoyé par le pape Paul III en Allemagne, où le protestantisme se développait rapidement. Il mit désormais son ardeur à prêcher la foi aux réformés, en Allemagne et en Suisse notamment. Il traduisit à cet effet les Pères de l’Eglise, et rédigea un catéchisme qui connut un succès remarquable et d’autres ouvrages de piété et de controverse. Prêchant inlassablement la vraie foi, il obtint un grand nombre de conversions.

Saint Ignace de Loyola le nomma en 1556 supérieur provincial des Jésuites de Haute-Allemagne, poste qu’il occupa jusqu’en 1569, fondant plusieurs collèges et y enseignant. Envoyé ensuite à Fribourg en 1580, toujours pour prêcher aux hérétiques, c’est dans cette ville qu’il mourut, des suites d’une attaque d’apoplexie, le 21 décembre 1597.

Pierre Canisius fut canonisé par Pie XI le 21 mai 1925 et déclaré Docteur de l’Eglise : « Aussi, à une époque particulièrement grave pour le christianisme, l’on vit paraître ce glorieux défenseur et apôtre de la foi, Pierre Canisius. En sa personne se montre clairement à quel point il est vrai de dire que par Ignace de Loyola Dieu a donné de nouveaux secours à l’Eglise militante. Pierre fut, en effet, l’un des membres les meilleurs de la naissante Compagnie, et c’est à plus d’un titre qu’il a aidé l’Eglise du Christ dans ses durs labeurs. (…) Puissions-nous donc tous – en ce jour où nous célébrons le triomphal retour de notre Rédempteur vers son Père – obtenir de marcher sur les traces de saint Pierre Canisius et jouir de l’appui de son patronage, pour arriver à avoir part un jour dans l’éternité avec le Christ, à qui soit louange, honneur et gloire dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »